Pourquoi je n’ose pas partager mon point de vue

8 janvier 2023

Par Mingyi, Chine

En mars de l’année dernière, l’Église m’a nommée superviseuse dans une Église. J’étais tout excitée, car je me disais qu’être choisie comme superviseuse signifiait que j’avais excellé au sein de ces groupes et que j’étais au-dessus du lot. J’ai aussi fait un vœu en silence : à l’avenir, j’allais travailler dur pour montrer aux frères et sœurs que j’étais faite pour ce poste.

Lors de mon premier jour en tant que superviseuse, mon partenaire Chen Ming m’a dit : « Quelques groupes n’obtiennent pas de bons résultats. Il faut se réunir avec eux et échanger demain à la première heure. » Quand il a dit ça, j’ai un peu paniqué, parce que je ne savais pas encore où chaque groupe en était dans son travail, et que je ne connaissais pas exactement les problèmes de tout le monde. Si mon échange n’abordait pas leur état d’esprit et ne résolvait pas leurs problèmes, qu’allaient-ils penser de moi ? Allaient-ils penser que j’étais incapable de résoudre les problèmes pratiques et que je n’étais pas faite pour être superviseuse ? J’ai envisagé de demander à Chen Ming de repousser la réunion de quelques jours. Mais récemment, les performances de plusieurs groupes n’avaient pas été bonnes, et on ne pouvait pas repousser le problème plus longtemps. Alors que devais-je faire ? Tandis que je retournais la question dans tous les sens, Chen Ming m’a envoyé un fichier contenant le rapport d’avancement de chaque équipe. Je me suis dépêchée de me familiariser avec le rapport et me suis préparée pour la réunion du lendemain.

Le lendemain, lors de la réunion, un frère a dit qu’il commençait juste à se former au partage de l’Évangile et n’était pas sûr de bien réfuter certaines notions religieuses. Alors il a partagé sa compréhension des choses et nous a demandé de lui signaler toute erreur dans sa réflexion. Je me suis dit : « Il faut que j’analyse ça méticuleusement et que je montre aux frères et sœurs que cette superviseuse a des idées qui méritent d’être relevées. » J’ai donc été très attentive à son échange. Et après avoir bien réfléchi, j’ai dit : « Je pense que ton échange est bon et qu’il te permettra de résoudre ce problème. » Mais dès que j’ai dit ça, Chen Ming a dit : « Tu n’as pas expliqué clairement l’élément clé utilisé pour aborder cette notion. C’était un peu vague et difficile à comprendre pour les gens. » Après ça, il a échangé plus en détail sur sa compréhension du problème. Quand j’ai vu à quel point l’échange de Chen Ming était concret et pertinent, et que les autres acquiesçaient tous en hochant la tête, j’ai immédiatement rougi. Je me suis dit : « Que vont penser de moi ces frères et sœurs ? Se diront-ils que cette superviseuse fraîchement promue n’est pas terrible, vu que je n’ai même pas pu repérer un problème aussi évident ? » Dès que j’ai eu ces idées en tête, je n’ai pas su quoi dire et je me suis sentie vraiment gênée. Je n’ai osé regarder personne dans les yeux et je suis restée braquée sur mon ordinateur. J’avais l’impression que le temps s’écoulait au ralenti. Juste après ça, les frères et sœurs ont commencé à échanger sur un autre problème. J’étais vraiment nerveuse. J’avais peur de ce qu’ils allaient penser de moi si mes idées étaient de nouveau à côté de la plaque. Allaient-ils penser que je n’étais pas douée pour analyser les problèmes et douter de ma capacité à servir en tant que superviseuse ? Dès que cette idée m’a traversé l’esprit, je n’ai plus osé partager aucun point de vue. Je me suis dit : « Je vais laisser Chen Ming parler en premier et je me contenterai de résumer ce qu’il dit. De cette façon, au moins, je ne me tromperai pas et personne ne me prendra de haut. » Mais à ma grande surprise, plus j’ai essayé d’éviter d’être examinée à la loupe, plus j’ai été exposée. C’est alors qu’une sœur m’a demandé : « Cet échange peut-il résoudre le problème ? » J’ai répondu que oui. Mais dès que j’ai eu répondu, Chen Ming est intervenu en disant : « Ton échange est un peu simpliste. Tu n’as pas réfuté clairement cette notion religieuse et quelques aspects ont encore besoin d’être abordés. » Après qu’il a partagé son opinion, je me suis dit : « Chen Ming a raison à propos de ces problèmes. Cela montre de nouveau que mon point de vue n’était pas bon. » C’était comme si on m’avait giflée en public. Je me sentais horriblement mal. J’avais partagé deux opinions erronées d’affilée. Que pouvaient penser les frères et sœurs de moi, maintenant ? Allaient-ils penser que ma performance était inadéquate, vu que je n’avais pas de connaissances approfondies sur le partage de l’Évangile ? Allaient-ils se demander pourquoi j’avais été choisie pour être superviseuse ? Plus j’y pensais, plus je me sentais mal. C’était terriblement gênant. Je n’avais qu’une envie : ramper sous un rocher et me cacher. Ensuite, lorsqu’on a abordé d’autres problèmes de travail, je n’ai plus eu envie d’y réfléchir. Je me contentais de faire quelques remarques pour la forme quand Chen Ming avait partagé son opinion. Parfois, je ne disais rien du tout. Toute la journée passait comme ça, et je me sentais vide et coupable. J’étais bien consciente que ce groupe n’obtenait pas de résultats dans son travail. Les frères et sœurs avaient rencontré des problèmes dans leur devoir, et je devais rechercher la vérité avec les autres pour résoudre leurs problèmes. Mais comme les opinions que j’avais partagées étaient à côté de la plaque, je n’osais plus rien dire. Je fuyais mes responsabilités ! Alors j’ai prié Dieu et cherché, Lui demandant dans quel aspect de la vérité je devais entrer pour résoudre mon problème.

Le lendemain, lors de mes dévotions, je suis tombée sur un passage des paroles de Dieu qui m’a aidée à comprendre mon état. Les paroles de Dieu disent : « Les humains eux-mêmes sont des créatures. Des créatures peuvent-elles parvenir à l’omnipotence ? Peuvent-elles devenir parfaites et sans défauts ? Peuvent-elles tout maîtriser, tout comprendre, voir tout clairement, et être capables de tout ? Non, c’est impossible. Cependant, il y a chez les humains des tempéraments corrompus, et une faiblesse fatale : dès qu’ils acquièrent une compétence ou apprennent un métier, ils ont l’impression d’être capables, d’être “arrivés”, d’avoir de la valeur et d’être des professionnels. Même s’ils sont quelconques, ils veulent tous se mettre en valeur en se donnant l’apparence de personnages connus ou nobles, se transformer en petites célébrités et faire croire aux gens qu’ils sont parfaits, sans défauts ; aux yeux des autres, ils souhaitent devenir célèbres, puissants, passer pour des grands personnages, et ils veulent devenir forts, capables de tout, capables de tout surmonter. Ils ont l’impression que s’ils cherchaient à se faire aider, ils auraient l’air incapables, faibles et inférieurs et qu’on les regarderait de haut. C’est pourquoi ils veulent toujours sauver les apparences. […] De quel genre de tempérament s’agit-il ? L’arrogance des gens comme ça ne connaît aucune limite, ces gens ont perdu la tête ! Ils ne veulent pas être comme tout le monde, ils ne veulent pas être des gens ordinaires, des gens normaux, mais des surhommes, des êtres supérieurs, des champions. C’est un problème vraiment gigantesque ! En ce qui concerne les faiblesses, les défauts, l’ignorance, la stupidité et le manque de compréhension, dans le cadre d’une humanité normale, ils embellissent tout ça, et ne laissent pas voir ces aspects aux autres, puis ils continuent de se déguiser » (La Parole, vol. 3 : Sermons de Christ des derniers jours, Les cinq conditions à respecter pour s’engager sur le bon chemin de la croyance en Dieu). Ces paroles de Dieu exposaient clairement mon état actuel. Je pensais qu’en tant que superviseuse, je devais connaître tous les problèmes et que toutes mes opinions devaient apporter une contribution précieuse. Alors je prétendais tout comprendre et connaître tous les aspects du travail pour gagner le respect des frères et sœurs. Durant les réunions, j’avais toujours peur de ne pas pouvoir résoudre un problème et que tout le monde pense que je n’étais pas faite pour ce poste. Puis, quand je disais des choses erronées, j’avais encore plus peur que les autres me prennent de haut. Afin de protéger mon image et mon statut de superviseuse, je ne me montrais pas sous mon vrai jour et ne partageais pas volontiers mon point de vue. Je prévoyais même sournoisement d’attendre que mon partenaire ait parlé pour faire un résumé en adéquation avec son discours, pour cacher mes faiblesses aux autres. Quand les frères et sœurs abordaient les problèmes qu’ils avaient dans leur travail, je n’avais plus envie d’échanger. Et je me souciais uniquement de mon statut et de ma réputation. En aucun cas je n’avais assumé mon devoir et mes responsabilités. En réalité, j’étais juste un être créé ordinaire, pas un génie universel ni un touche-à-tout. Il y avait tant de vérités que je ne comprenais pas, de problèmes que je ne saisissais pas. Et mes opinions étaient souvent erronées. Mais tout cela était tout à fait normal. Je devais adopter la bonne attitude face à mes propres faiblesses. Quand je décelais certains de mes défauts, je devais les reconnaître et les corriger. Que mes idées et points de vue soient bons ou mauvais, je devais m’appliquer dans mon travail et assumer mes responsabilités. Après avoir corrigé mon état d’esprit, j’ai commencé à m’ouvrir délibérément sur ma corruption et mes faiblesses et à montrer mon vrai visage à tous les frères et sœurs. Quand on abordait des problèmes, je me contentais de commenter ce que je connaissais, et je ne me sentais plus freinée.

Plus tard, cependant, un incident m’a ramenée à mon précédent état. Un jour, alors qu’on assistait à la réunion d’une autre équipe, on a vu que l’une des sœurs était dans un très mauvais état : depuis son renvoi, elle avait une attitude défensive et d’incompréhension. J’ai voulu parler de la volonté de Dieu avec elle, puis je me suis dit que je n’avais aucune expérience à ce sujet. J’ai eu peur, si je n’échangeais pas de façon concrète, que les frères et sœurs disent que je ne faisais que réciter des connaissances doctrinales et que je n’avais aucune réalité de la vérité. Mais sachant qu’il était de ma responsabilité d’échanger, je l’ai fait quand même, et j’ai juste abordé ce que je connaissais avec elle. Néanmoins, après mon échange, la sœur avait encore l’air opprimée. C’est alors que Chen Ming a pris le relais. Il a commencé à raconter comment, lorsqu’il avait été renvoyé, il avait réfléchi sur son tempérament corrompu grâce aux paroles de Dieu, et comment il avait fini par se comprendre et se détester, trouver un chemin de pratique, se repentir et en être transformé. Cette expérience lui avait appris que l’échec et le renvoi représentaient le salut et l’amour de Dieu. La sœur a acquiescé en hochant la tête pendant qu’il parlait, puis a dit : « Je suis dans le même état d’esprit en ce moment. Ton échange m’a donné un chemin à suivre. » En entendant cela, j’ai été à la fois contente pour elle qu’elle ait compris la volonté de Dieu, et un peu contrariée, car je me disais que les autres pensaient sûrement que je n’avais fait que réciter des connaissances doctrinales et que je n’étais pas faite pour être superviseuse. Les jours qui ont suivi, que ce soit pour résoudre des problèmes concernant le travail ou l’état des frères et sœurs, je n’ai cessé de craindre que mon échange n’apporte pas de solutions, alors j’ai plus ou moins gardé le silence. Même quand je donnais mon avis, je devais y réfléchir à n’en plus finir. Je demandais même parfois à Chen Ming d’abord, et ne partageais mes idées que s’il était du même avis. En réalité, je connaissais bien un certain nombre de problèmes et j’avais mon propre avis et mes propres idées, mais vu que j’avais peur de montrer mes faiblesses si je disais quelque chose d’erroné, je n’osais rien dire. Plus tard, je suis venue devant Dieu en prière, en disant : « Ô Dieu ! J’ai récemment été freinée par le statut et la réputation dans mon devoir. J’ai peur de ne pas résoudre les problèmes si j’échange mal. Alors je n’ose pas échanger. Je n’ai pas assumé mes responsabilités et je me sens vraiment coupable. S’il Te plaît, éclaire-moi et guide-moi pour que je réfléchisse sur moi-même, que j’apprenne à me connaître, et que j’échappe à mon état actuel. » Après avoir prié, je suis tombée sur ces deux passages des paroles de Dieu. Dieu Tout-Puissant dit : « Certains accomplissent leur devoir de manière relativement responsable et sont approuvés par les élus de Dieu, ils sont donc cultivés par l’Église pour devenir des dirigeants ou des ouvriers. Après avoir atteint un statut, ils commencent à sentir qu’ils se démarquent des masses et se demandent : “Pourquoi la maison de Dieu m’a-t-elle choisi ? N’est-ce pas parce que je suis meilleur que vous tous ?” Cela ne ressemble-t-il pas à quelque chose qu’un enfant dirait ? C’est immature, ridicule et naïf. En fait, tu n’es pas le moins du monde meilleur que les autres. C’est juste que tu présentes les conditions nécessaires pour être cultivé par la maison de Dieu. Que tu puisses ou non assumer cette responsabilité, bien accomplir ce devoir ou remplir cette mission est une autre affaire. Quand quelqu’un est choisi par les frères et sœurs pour être dirigeant ou promu par la maison de Dieu pour faire un certain travail ou accomplir un certain devoir, cela ne signifie pas qu’il a un statut spécial ou une identité spéciale, ni que les vérités qu’il comprend sont plus profondes et plus nombreuses que celles que comprennent les autres, et cela signifie encore moins que cette personne est capable de se soumettre à Dieu et ne Le trahira pas. Naturellement, cela ne signifie pas non plus que cette personne connaît Dieu ni qu’elle est quelqu’un qui craint Dieu. En fait, elle n’a accédé à rien de cela : la promotion et la formation ne sont que la promotion et la formation au sens le plus simple et ne sont pas équivalentes au fait d’avoir été prédestinée et validée par Dieu. Sa promotion et sa formation signifient simplement qu’elle a été promue et qu’elle attend d’être formée. Et le résultat final de cette formation dépend du fait que cette personne poursuive ou non la vérité et qu’elle soit capable ou non de choisir le chemin de la poursuite de la vérité. […] Quels sont donc le but et la signification de la promotion et de la formation d’une personne ? C’est que cette personne, en tant qu’individu, est promue pour être formée, pour être spécialement abreuvée et instruite, afin qu’elle soit capable de comprendre les principes de la vérité, les principes pour faire différentes choses et les principes, les moyens et les méthodes pour résoudre divers problèmes ainsi que, lorsqu’elle rencontre divers types d’environnements et de personnes, la manière de les gérer et de s’accorder avec eux conformément à la volonté de Dieu et d’une façon qui protège les intérêts de la maison de Dieu. Cela indique-t-il que le talent promu et cultivé par la maison de Dieu est suffisamment capable d’effectuer son travail et de bien accomplir son devoir au cours de la période de promotion et de formation ou avant la promotion et la formation ? Bien sûr que non. Il est donc inévitable que ces personnes, durant leur période de formation, soient traitées, émondées, jugées et châtiées, exposées, et même remplacées : c’est normal, et c’est ce que veut dire être formé et cultivé » (La Parole, vol. 5, « Les responsabilités des dirigeants et des ouvriers »). « Tout le monde est égal devant la vérité. Ceux qui sont promus et cultivés ne valent pas vraiment mieux que les autres. Tout le monde a fait l’expérience de l’œuvre de Dieu pendant à peu près la même durée. Ceux qui n’ont pas été promus ni cultivés devraient aussi poursuivre la vérité pendant l’accomplissement de leurs devoirs. Personne ne doit priver les autres du droit de poursuivre la vérité. Certains poursuivent la vérité avec plus d’ardeur et ont du calibre, ils sont donc promus et cultivés. Cela est requis par les exigences du travail de la maison de Dieu. Alors pourquoi la maison de Dieu a-t-elle de tels principes pour promouvoir et utiliser les gens ? Parce qu’il existe des différences dans le calibre et la personnalité des gens, et que chaque personne choisit un chemin différent, cela produit des résultats différents dans la foi en Dieu des gens. Ceux qui poursuivent la vérité sont sauvés et deviennent des gens du royaume, tandis que ceux qui n’acceptent absolument pas la vérité, qui ne se consacrent pas à leur devoir, sont bannis. La maison de Dieu cultive et utilise les gens en fonction de leur poursuite de la vérité et de leur dévotion à leur devoir. Y a-t-il une différence dans la hiérarchie des diverses personnes au sein de la maison de Dieu ? À l’heure actuelle, il n’y a pas de hiérarchie entre les gens du point de vue du rang, du poste, de la valeur ou du titre. Tout au moins, pendant la période durant laquelle Dieu œuvre pour sauver et guider les gens, il n’y a pas de différence de rang, de poste, de valeur ou de statut. Les seules différences résident dans la répartition du travail et les rôles assumés dans le devoir » (La Parole, vol. 5, « Les responsabilités des dirigeants et des ouvriers »). Grâce à ces paroles de Dieu, j’ai compris que si j’avais été passive, négative et effrayée par l’échange, c’était parce que je m’étais mise sur un piédestal en tant que superviseuse. Je pensais qu’être promue à un poste de superviseuse signifiait que j’étais meilleure que les autres, que j’avais de bonnes connaissances, que j’interprétais les problèmes comme personne, et que mes performances professionnelles étaient au-dessus de la moyenne. Alors après avoir assumé ce poste de superviseuse, j’avais sans arrêt voulu montrer à tout le monde combien j’excellais sur tous les plans et que j’étais tout à fait compétente pour faire ce travail. Je voulais gagner le respect et l’approbation de tout le monde. Lorsque mes points de vue étaient à côté de la plaque et que je ne résolvais pas les problèmes des gens lors des réunions, j’avais peur que tout le monde dise que je n’étais pas faite pour être superviseuse. Alors je commençais à me cacher derrière un masque, je devenais réticente et j’avais peur de parler. J’évitais les échanges même quand j’avais clairement constaté des problèmes chez certains. Lorsque je prenais la parole, j’y réfléchissais à deux fois ou je cherchais à obtenir l’approbation de mon partenaire, sans quoi je ne partageais pas mes idées et n’agissais pas volontairement. J’étais devenue assez passive dans mon devoir. Je pensais que ce que j’avais reçu de Dieu était un titre, pas un devoir ou une responsabilité. J’étais devenue totalement prisonnière de mon statut et il me contrôlait. En vérité, je n’avais pas été choisie pour être superviseuse parce que j’étais meilleure que les autres ou que je comprenais davantage. Et cela ne signifiait pas que j’étais faite pour le poste. L’Église me cultivait en se basant sur mon calibre et mes aptitudes, elle me formait à résoudre les problèmes avec la vérité, à les gérer conformément aux principes, et remédiait à mes lacunes pour que je puisse comprendre la vérité et entrer dans la réalité au plus vite. Mais rien ne garantissait que je serais capable de bien faire mon devoir et d’assumer mes responsabilités. L’essentiel était de savoir si je pouvais emprunter le chemin de la recherche de la vérité et accomplir mon devoir selon les exigences de Dieu. Mais je pensais à tort que j’étais déjà au-dessus du lot parce que j’avais été nommée superviseuse, que j’avais un plus grand statut que les autres. Je n’avais aucune conscience de moi-même et mes idées étaient vraiment ridicules !

Plus tard, je suis tombée sur un autre passage des paroles de Dieu qui a eu un profond impact sur moi : « Les antéchrists pensent que s’ils apprécient toujours de parler et d’ouvrir leur cœur aux autres, tout le monde verra clair en eux et pensera qu’ils n’ont aucune profondeur, qu’ils sont juste des personnes ordinaires, et que personne ne les respectera. Qu’est-ce que cela signifie, que les autres ne les respectent pas ? Cela signifie qu’ils n’ont plus une place élevée dans le cœur d’autrui, qu’ils semblent plutôt banals, ignorants, ordinaires. Voilà ce que les antéchrists ne veulent pas voir. C’est pourquoi, même quand ils voient les autres se dévoiler sans arrêt dans l’Église et dire avoir été négatifs et rebelles face à Dieu, expliquer en quoi ils ont pêché hier et qu’aujourd’hui, ils souffrent de ne pas avoir été des personnes honnêtes, les antéchrists pensent que ces gens sont stupides et naïfs ; ils ne diront jamais de telles choses et les garderont profondément enfouies. Il y en a certains qui parlent peu parce qu’ils sont de faible calibre, simples d’esprit et n’ont pas beaucoup de pensées. Les antéchrists parlent peu également, mais ce n’est pas à cause de cela : il s’agit plutôt d’un problème dans leur tempérament. Ils parlent peu lorsqu’ils voient d’autres personnes, et quand d’autres parlent d’un sujet, ils n’offrent pas leur opinion à la légère. Pourquoi n’offrent-ils pas leur opinion ? Tout d’abord, ils ne possèdent certainement pas la vérité et ne peuvent pas voir le cœur du moindre problème ; dès qu’ils parlent, ils font des erreurs, et les autres les voient tels qu’ils sont et les méprisent. Ils affectent donc le silence et la profondeur, rendant les autres incapables de les juger avec précision, allant jusqu’à leur faire croire qu’ils sont brillants et exceptionnels. De cette façon, personne ne les considérera comme triviaux. De plus, à voir leur attitude calme et composée, les gens auront une haute opinion d’eux et n’oseront pas les froisser. C’est là la ruse et la malfaisance des antéchrists. […] Ils ne veulent pas que d’autres personnes les percent à jour. Ils connaissent leur propre mesure, mais ils nourrissent une intention méprisable : faire en sorte que les gens aient une haute opinion d’eux. Y a-t-il quelque chose de plus dégoûtant ? » (« Section 6 », dans La Parole, vol. 4, « Exposer les antéchrists »). Ces paroles de Dieu m’ont révélé que les antéchrists ne partageaient pas volontiers leurs points de vue. Ils craignent qu’en partageant leur point de vue, tout le monde voie qui ils sont vraiment. Du coup, ils perdraient leur statut et leur image aux yeux des autres. Résultat, ils restent discrets pour que personne ne puisse voir dans leur jeu. Voilà le tempérament malfaisant d’un antéchrist. J’ai compris que durant tout ce temps, j’avais agi exactement comme ça. J’étais réticente à partager mon point de vue quand je découvrais des problèmes parce que j’avais en fait un but méprisable en tête : je voulais dissimuler mes faiblesses et faire semblant d’être quelqu’un de louable qui comprenait la vérité. Je voulais gagner l’admiration des frères et sœurs et qu’ils fassent mon éloge. J’avais toujours peur de me tromper si je parlais trop, et que tout le monde me voie alors sous mon vrai jour, n’ait plus de respect pour moi et pense que je n’étais pas faite pour être superviseuse. Pour garder mon statut et ma réputation, lorsque les frères et sœurs rencontraient des problèmes dans leur devoir, je partageais très peu ou je m’abstenais d’échanger pour dissimuler mes lacunes et ne pas laisser les autres voir qui j’étais réellement. C’était vraiment un tempérament fourbe. L’Église m’avait nommée pour que je serve en tant que superviseuse, afin que je puisse rechercher la vérité, résoudre les problèmes concrets et collaborer avec les frères et sœurs pour accomplir nos devoirs. Mais pour préserver mon statut et ma réputation, et cacher mes lacunes aux autres, j’avais négligé d’assumer mes devoirs et mes reponsabilités. J’avais uniquement cherché à mettre mes points forts en avant pour que les autres m’admirent et me vénèrent. J’empruntais le chemin de résistance à Dieu d’un antéchrist ! À ce moment-là, ça m’a fait un peu peur, alors je suis venue devant Dieu en prière, Lui demandant de m’aider à trouver un chemin de pratique.

Plus tard, je suis tombée sur deux autres passages des paroles de Dieu. Dieu Tout-Puissant dit : « Certains sont promus et cultivés par l’Église, et c’est une bonne chose, c’est une bonne occasion d’être formé. On peut dire qu’ils ont été élevés et honorés par Dieu. Alors, comment devraient-ils accomplir leur devoir ? Le premier principe qu’ils doivent respecter est de comprendre la vérité. Lorsqu’ils ne comprennent pas la vérité, ils doivent chercher la vérité, et s’ils ne comprennent toujours pas après avoir cherché, ils peuvent trouver quelqu’un qui comprend la vérité avec qui échanger et chercher, ce qui permettra de résoudre le problème plus rapidement et dans de meilleurs délais. Si tu te préoccupes uniquement de passer plus de temps à lire les paroles de Dieu par toi-même et de consacrer plus de temps à méditer ces paroles afin de parvenir à comprendre la vérité et de résoudre le problème, c’est trop lent. Comme le dit le dicton : “Une eau lointaine n’étanchera pas une soif urgente.” Si, en ce qui concerne la vérité, tu souhaites faire des progrès rapides, alors il faut que tu apprennes à travailler en harmonie avec les autres, à poser plus de questions et à rechercher davantage. Ce n’est qu’alors que ta vie grandira rapidement et que tu pourras résoudre les problèmes promptement, sans aucun retard. Parce que tu viens juste d’être promu, que tu es toujours en probation, que tu ne comprends pas vraiment la vérité et ne possèdes pas la réalité de la vérité – parce que tu n’as toujours pas cette stature –, ne pense pas que ta promotion signifie que tu possèdes la réalité de la vérité : ce n’est pas le cas. Si tu es promu et encouragé, c’est simplement parce que tu as le sentiment d’avoir un fardeau dans le travail et que tu possèdes le calibre d’un dirigeant. Tu dois avoir ce sens. Si, ayant été promu et utilisé, tu occupes un poste de dirigeant ou d’ouvrier et que tu crois que tu as la réalité de la vérité et que tu es quelqu’un qui poursuit la vérité et si, quels que soient les problèmes que rencontrent les frères et sœurs, tu prétends les comprendre et tu te prétends spirituel, alors c’est une façon d’être qui est stupide et semblable à celle des pharisiens hypocrites. Tu dois parler et agir honnêtement. Lorsque tu ne comprends pas, tu peux demander aux autres ou chercher des réponses et de l’échange auprès du Supérieur : il n’y a rien de honteux dans tout cela. Même si tu ne demandes rien, le Supérieur connaîtra tout de même ta véritable stature et saura que la réalité de la vérité est absente chez toi. La recherche et l’échange, voilà ce que tu dois faire : c’est là l’esprit que l’on devrait trouver dans l’humanité normale et le principe auquel devraient adhérer les dirigeants et les ouvriers. Il n’y a pas là de quoi être gêné. Si tu penses qu’une fois que tu es un dirigeant, il est honteux de toujours poser des questions aux autres ou au Supérieur, ou de ne pas comprendre les principes, et si, en conséquence, tu joues la comédie en faisant semblant de comprendre, de savoir, d’être capable de travailler, de pouvoir faire n’importe quel travail d’Église, et en prétendant n’avoir besoin de personne pour te le rappeler ou échanger avec toi, ni pour subvenir à tes besoins ou te soutenir, alors c’est dangereux, et c’est être trop arrogant et suffisant, trop dépourvu de raison. Tu ne connais même pas ta propre mesure : et cela ne fait-il pas de toi un idiot ? De telles personnes ne remplissent pas vraiment les critères pour être promues et cultivées par la maison de Dieu, et tôt ou tard elles seront remplacées ou chassées » (La Parole, vol. 5, « Les responsabilités des dirigeants et des ouvriers »). « Qu’il s’agisse de ceux qui sont promus, cultivés pour devenir des dirigeants ou des ouvriers ou de ceux qui détiennent divers talents professionnels, ils sont tous ordinaires, ils ont été corrompus par Satan et ne comprennent pas la vérité. Ainsi, personne ne devrait se déguiser ou se dissimuler, mais les gens devraient plutôt apprendre à communier ouvertement. Si vous ne comprenez pas, ne faites pas semblant de comprendre. Si vous ne pouvez pas faire quelque chose, alors admettez que vous ne pouvez pas le faire. Quel que soit le problème ou la difficulté que vous rencontrez, vous devez en discuter avec tout le monde et rechercher la vérité pour trouver une solution. Devant la vérité, tout le monde est comme un enfant, tout le monde est pauvre, pitoyable et complètement dépourvu. Ce que les gens doivent faire, c’est être obéissants devant la vérité et avoir un cœur humble et désireux. Ils doivent rechercher et accepter la vérité, avant de pratiquer la vérité et de se soumettre à Dieu. En faisant cela dans l’accomplissement de leurs devoirs et dans la vraie vie, les gens peuvent entrer dans la réalité de la vérité des paroles de Dieu » (La Parole, vol. 5, « Les responsabilités des dirigeants et des ouvriers »). En réfléchissant à ces paroles de Dieu, j’ai trouvé un chemin de pratique. Je devais parler de ce que je comprenais et adopter la bonne attitude vis-à-vis de mes faiblesses, en arrêtant de me cacher derrière un masque et de faire semblant de comprendre. Si je ne saisissais pas quelque chose, je devais chercher et échanger avec les autres. On ne peut accomplir correctement nos devoirs qu’en collaborant. J’avais toujours essayé de dissimuler mes lacunes. Je refusais totalement de voir que j’avais un problème et ne recherchais pas la vérité pour le résoudre. De cette façon, jamais je n’allais m’améliorer ni être efficace dans mon devoir. J’ai passé en revue quelques revers et échecs qui, à ce moment-là, avaient exposé mes faiblesses, mais qui m’avaient également aidée à prendre conscience de ma propre valeur, pour qu’à l’avenir, je puisse travailler et agir de façon lucide, apprendre à collaborer avec les autres, rechercher la vérité et gérer les problèmes selon les principes. J’avais beaucoup à y gagner. Après ça, j’ai pu m’ouvrir beaucoup plus lors de mes réunions avec toutes les équipes.

Lors d’une réunion, j’ai remarqué que deux sœurs rivalisaient pour obtenir renommée et profit. J’ai voulu trouver quelques paroles de Dieu pour échanger avec elles. Puis je me suis dit : « J’ai un peu d’expérience à ce sujet, mais je n’ai pas une connaissance approfondie. Vont-elles me prendre de haut si mon échange est trop superficiel et dire que je ne suis pas qualifiée pour être superviseuse ? Je ne devrais peut-être pas échanger avec elles. » C’est alors que j’ai réalisé qu’une fois de plus, je me cachais derrière un masque. Je me suis souvenue d’un passage des paroles de Dieu que j’avais lu quelques jours plus tôt : « Tous ceux qui croient en Dieu devraient comprendre Sa volonté. Seuls ceux qui accomplissent bien leurs devoirs peuvent satisfaire Dieu et ce n’est qu’en réalisant les tâches qu’Il leur confie que l’accomplissement de leur devoir sera satisfaisant. […] Donc, quelle est la norme qui doit être satisfaite pour remplir la commission de Dieu et accomplir ton devoir loyalement et de la bonne manière ? Il s’agit de faire votre devoir de tout votre cœur, de toute votre âme, de tout votre esprit et de toutes vos forces » (La Parole, vol. 3 : Sermons de Christ des derniers jours, Sur quoi les gens comptent-ils pour vivre, au juste ?). Vu que j’avais accepté ce devoir, je devais l’accomplir le mieux possible. J’avais remarqué que les sœurs étaient dans un mauvais état, alors je devais faire de mon mieux pour échanger sur la vérité et les aider, et leur permettre de prendre conscience de leur tempérament corrompu, pour qu’elles arrêtent de rivaliser afin d’obtenir renommée et profit et qu’elles puissent accomplir normalement leurs devoirs. C’était seulement en agissant ainsi que j’accomplirais mon devoir. J’ai compris qu’échanger sur la vérité pour résoudre les problèmes était une bonne chose : c’était un témoignage de Dieu et cela amenait les gens devant Lui. Mais j’avais juste vu cela comme un moyen de gagner l’admiration. J’étais devenue tellement méprisable que je me dégoûtais. Je n’ai plus voulu continuer à vivre ainsi. Je voulais seulement assumer mes devoirs et mes responsabilités et échanger sur tout ce que je voyais et comprenais, pour apporter une aide concrète aux sœurs. Une fois ma décision prise, j’ai trouvé quelques passages des paroles de Dieu pour échanger avec elles. À ma grande surprise, les sœurs ont pris conscience de leur état après m’avoir écoutée. Voyant qu’elles avaient gagné une conscience d’elles-mêmes et qu’elles étaient prêtes à se repentir, j’ai remercié Dieu. Après ça, on a abordé d’autres problèmes qu’elles avaient dans leur travail et je leur ai donné mon avis sur le sujet. Plusieurs chefs de groupe ont également exprimé leur point de vue. Après avoir échangé, tout le monde a compris ces problèmes de manière plus claire et précise, et les défauts ont été atténués. J’ai adoré cette façon de pratiquer. Je me sentais bien plus à l’aise et libérée. À partir de là, j’ai eu une bien meilleure mentalité lors des réunions suivantes. Je ne me mettais plus sur un piedestal en tant que superviseuse et ne me cachais plus derrière un masque. Je parlais uniquement de ce que je connaissais et disais ce que je pensais. C’était incroyablement libérateur. J’ai également compris que, lorsque j’avais la bonne mentalité, que je ne me souciais pas du regard des autres et que j’apaisais mon esprit pour réfléchir aux problèmes, je comprenais mieux ces problèmes et j’échangeais de manière plus claire. Dans certains cas, je me mettais à échanger sans même y avoir réfléchi avant. Je savais que c’était l’éclairage et la direction du Saint-Esprit. Même si mes opinions n’étaient pas toujours justes, je ne me sentais pas freinée et il me suffisait de corriger mes erreurs lorsqu’elles se présentaient. C’est grâce aux paroles de Dieu que j’ai pu opérer cette transformation. Dieu soit loué !

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