Les paroles de Dieu montrent le chemin à travers l’adversité

28 janvier 2022

Par Xiaohe, Chine

Je me souviens que c’était un soir de 2003. Alors qu’on se réunissait, deux sœurs de l’Église et moi, on a subitement entendu un chien aboyer de l’autre côté de la porte, puis quelque chose cogner contre la porte et plusieurs personnes crier : « Ouvrez ! Vous êtes cernés ! » La porte s’est ouverte avec fracas. Une dizaine de policiers se sont engouffrés dans la pièce et nous ont poussées dans un coin. Alors les policiers ont fouillé la maison comme des bandits en semant un désordre effroyable. À un moment, nous avons entendu deux coups de feu dehors. Les policiers ont crié : « On les tiens ! Elles sont trois ! » J’étais si terrifiée que je ne pouvais pas m’arrêter de trembler. J’ai enroulé mes bras autour de mes épaules et je me suis mise en boule. Ensuite, les policiers nous ont menottées. Environ une demi-heure plus tard, ils nous ont emmenées dans la cour, où se trouvaient au moins vingt policiers intimidants. Un policier armé d’une matraque électrique a crié : « Écoutez-moi bien, vous toutes ! Je ne veux pas entendre un bruit ! Je me servirai de ça si je vous entends et il ne serait pas illégal que je vous tue ! » Après ça, ils ont nous poussées dans une voiture de police. Dans la voiture, je me suis retrouvée coincée entre deux policiers. L’un d’eux a pressé mes jambes entre les siennes et enroulé ses bras autour de mon torse tout en disant : « Je serais stupide si je ne profitais pas de toi aujourd’hui ! » Il m’a tenue fermement alors que je me débattais jusqu’à ce qu’un autre policier dise : « Ҫa suffit ! Dépêchons-nous de finir la mission pour en être débarrassés. » Alors il m’a enfin lâchée. Je n’avais pas imaginé que même un policier, censément digne, puisse être une telle crapule. Ҫa m’a rendue furieuse.

Alors les policiers nous ont emmenées au poste, enfermées dans une petite pièce et menottées toutes les trois à des chaises en métal. Un policier nous a demandé avec insistance où on vivait et qui était le dirigeant de l’Église. La police avait déjà essayé de m’arrêter plusieurs fois. Je savais qu’on ne me relâcherait pas si je livrais mon nom et mon adresse. Je me suis aussi souvenue que Sœur Zhao avait été arrêtée et torturée par la police deux ans plus tôt et ça m’a rendue très nerveuse. Je me suis demandé s’ils me tortureraient aussi. Que se passerait-il si je ne le supportais pas ? J’ai prié Dieu en silence pour Lui demander Son orientation. Je me suis souvenue de quelques paroles de Dieu : « Considérer les intérêts de la maison de Dieu avant toutes choses ; accepter le regard de Dieu et obéir aux arrangements de Dieu » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Comment est ta relation avec Dieu ?). Oui, je devais faire passer les intérêts de la maison de Dieu en premier. Même si j’étais soumise à la torture, je ne pouvais pas dénoncer mes frères et sœurs ni devenir un Judas. Je devais tenir bon et témoigner pour Dieu. Après ça, j’ai refusé de répondre à toutes les questions. Le lendemain matin, le chef adjoint de la Brigade de la sécurité nationale m’a dit avec un sourire hypocrite : « On a dû se servir d’un grand filet, mais on a fini par t’attraper. On ne pouvait pas se détendre tant qu’on ne l’avait pas fait ! » Après ça, il a ouvert mes menottes, tiré brutalement sur mon col, et il en a profité pour me toucher la poitrine deux fois. J’étais très en colère. Ces policiers pratiquaient le harcèlement sexuel sans même se cacher. Ce n’était qu’une bande de voyous !

Ils m’ont ensuite emmenée au centre de détention et m’ont filmée sans mon autorisation en disant qu’ils diffuseraient ces images à la télévision pour ruiner ma réputation. J’ai pensé : « Je ne fais que croire en Dieu, aller à des réunions pour lire Ses paroles et prêcher l’Évangile pour témoigner pour Lui. Je n’ai rien fait d’illégal ni de criminel. Le fait qu’ils veuillent me persécuter et m’humilier comme ça est franchement méprisable ! » Je leur ai dit calmement : « Faites ce que vous voulez ! » Quand ils ont vu que leur tactique ne marchait pas, ils m’ont menottée, mis des fers de cinq kilos aux pieds, et fait monter dans une voiture pour m’emmener là où on m’interrogerait. Les fers étaient si lourds que je ne pouvais marcher qu’en traînant les pieds. Chaque pas était difficile et mes pieds ont vite été écorchés. Dans la voiture, ils m’ont mis une cagoule pour m’empêcher d’y voir et je me suis retrouvée entre deux policiers. J’avais un peu peur et j’ai pensé : « Ces policiers n’ont aucune humanité. Je ne sais pas quelles horribles méthodes de torture ils ont l’intention d’employer. Pourrai-je le supporter ? » Je me suis empressée de prier Dieu : « Ô Dieu Tout-Puissant ! Donne-moi de la foi, s’il Te plaît. Quelle que soit la torture cruelle à laquelle je serai soumise, je veux témoigner pour Te satisfaire. Même si je meurs, je ne Te trahirai pas. » Après ma prière, j’ai pensé à des paroles de Dieu : « La foi est comme un pont à tronc d’arbre unique : ceux qui se cramponnent totalement à la vie auront du mal à la traverser, mais ceux qui sont prêts à se sacrifier pourront traverser d’un pas assuré et sans inquiétude. Si les hommes nourrissent des pensées timides et craintives, c’est parce que Satan les a dupés, craignant que nous traversions le pont de la foi pour entrer en Dieu » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Déclarations de Christ au commencement, Chapitre 6). Après avoir médité les paroles de Dieu, j’ai compris. J’avais des pensées timides et effrayées, c’est-à-dire que je tombais dans le piège de Satan. Je me suis aperçue que ma foi en Dieu n’était pas sincère. Que je vive ou meure dépendait de la souveraineté de Dieu et je devais risquer ma vie et m’en remettre à Dieu pour tenir ferme et témoigner pour Lui.

Après ça, ils m’ont emmenée dans un endroit très isolé, où ils m’ont retiré la cagoule et m’ont ordonné de rester debout pendant une journée entière. Ce soir-là, les policiers ont continué à essayé de me soutirer des informations sur l’Église. Comme je ne répondais pas, ils m’ont ordonné de rester immobile, les mains au-dessus de la tête. Mes bras ont vite commencé à me faire mal et je n’étais pas sûre de pouvoir le supporter très longtemps, mais ils ne m’ont autorisée à les baisser que quand je me suis retrouvée en sueur, toute tremblante, et que je ne pouvais plus les soutenir. Les policiers m’ont obligée à rester debout toute la nuit, jusqu’à ce que mes jambes soient engourdies et enflées.

Le lendemain matin, ils ont continué à m’interroger. Ils se sont servis d’un bâton de soixante-dix centimètres de long et de dix centimètres de diamètre pour me frapper derrière les genoux jusqu’à ce que je sois forcée de m’accroupir. Quand je suis tombée, ils ont glissé le bâton derrière mes genoux, puis ils ont tiré mes bras derrière le bâton et m’ont menottée devant mes jambes. J’avais du mal à respirer et la sensation de suffoquer. J’avais l’impression que les tendons de mes épaules allaient lâcher, mes mollets étaient tétanisés et je souffrais tant que je ne pouvais pas m’arrêter de trembler. Après environ trois minutes, je n’ai plus pu garder cette position. J’ai commencé à me balancer d’un côté et de l’autre, et j’ai fini par tomber lourdement sur le dos. L’un des policiers s’est approché. Il a appuyé sur le bâton d’une main et tiré sur mes épaules de l’autre. Un autre policier m’a soulevé la tête par-derrière et m’a poussé les reins avec son pied pour me remettre en position accroupie. À ce stade, mon corps tout entier me faisait tant souffrir que je suis vite retombée. Ils m’ont relevée une nouvelle fois. Ils ont continué à me torturer de cette manière pendant environ une heure. Ils n’ont arrêté que lorsqu’ils se sont retrouvés essoufflés et en sueur. Mes poignets étaient écorchés par les menottes et mes pieds par les fers. Je souffrais tant que je transpirais abondamment et j’avais l’impression d’être entaillée par une lame quand les gouttes de sueur atteignaient mes blessures. J’avais l’impression que les nerfs de mon dos avaient été déchirés et mes épaules démises, comme si on m’avait étirée jusqu’à ce que je me brise. J’étais à bout de souffle et je ne savais pas si je survivrais encore une minute, ni même une seconde. La perspective de ma mort m’a profondément perturbée. Dans mon cœur, je n’ai pas pu m’empêcher d’appeler Dieu : « Ô Dieu ! Au secours ! Aide-moi ! » Puis je me suis souvenue de paroles de Dieu : « Lorsque les hommes sont prêts à sacrifier leur vie, tout devient insignifiant, et personne ne peut l’emporter sur eux. Qu’est-ce qui pourrait être plus important que la vie ? » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Les paroles de Dieu à l’univers entier, Chapitre 36). Les paroles de Dieu ont illuminé mon cœur. Les policiers voulaient détruire ma chair pour m’inciter à trahir Dieu. C’était une ruse de Satan et je ne devais pas m’y laisser prendre. Quelle que soit la manière dont j’étais torturée, même si j’y laissais ma vie, je devais satisfaire Dieu, rester ferme, témoigner pour Lui et humilier Satan. Quand j’y ai pensé, j’ai eu moins mal. Je me suis aussi sentie moins tourmentée. Après ça, un policier m’a ordonné de me lever et a dit : « Si tu n’avoues pas, on te forcera à rester debout. On verra combien de temps tu peux t’entêter ! » Alors ils m’ont forcée à rester debout jusqu’à la tombée de la nuit. Ce soir-là, quand je suis allée aux toilettes, mes pieds étaient enflés à cause des fers et mes blessures saignaient et commençaient à s’infecter. Je ne pouvais bouger mes pieds que très lentement et le moindre mouvement me faisait souffrir. Il m’a fallu presque une heure pour parcourir trente mètres dans les deux sens et j’ai laissé une traînée de sang derrière moi. J’ai passé la nuit à masser mes jambes enflées. Je ne pouvais ni les étendre ni les plier, ce qui était très inconfortable. Néanmoins, je tirais du réconfort du fait de ne pas avoir trahi Dieu grâce à l’orientation de Ses paroles.

Le matin du troisième jour, une policière est venue, s’est accroupie devant moi et m’a dit d’un ton rassurant : « As-tu faim ? Veux-tu que je t’apporte quelque chose à manger ? » J’ai pensé : « Tu es comme une belette qui apporte un cadeau dans un poulailler. Tu ne veux pas mon bien. Tu tentes la méthode douce et la méthode forte pour m’inciter à dénoncer mes frères et sœurs et à trahir Dieu, mais je ne me laisserai pas berner. » Comme je l’ignorais, elle m’a dit franchement : « S’il y a quelque chose que tu ne veux pas leur dire, tu peux me le dire. Pourquoi ne parles-tu pas pour sortir d’ici plus vite ? Es-tu une dirigeante d’Église ? Quelle est l’étendue de tes responsabilités ? Avec qui es-tu en contact ? Comment s’appellent-ils ? » Je n’ai pas répondu, alors elle m’a donné un coup de pied rageur avant de partir. Un peu plus tard, le chef des policiers a dit avec colère : « Si elle ne parle pas, faites-lui subir le même traitement. » Ils m’ont torturée en employant la même méthode. À chaque fois que je tombais, le chef disait en riant : « Cette position lui va bien. Ҫa me plaît. Recommencez ! » On me relevait, puis je tombais encore. À chaque fois que je tombais, les policiers éclataient de rire. Leurs moqueries m’inspiraient un profond ressentiment. Plus Satan me torturait, plus je voyais clairement son visage hideux, le haïssais et le rejetais. Il n’était pas question qu’ils me soutirent la moindre information sur l’Église. Parce que mon corps était enflé et mes pieds sans force, il m’arrivait de perdre l’équilibre, alors je tombais en me cognant violemment la tête et les épaules par terre. Aussitôt, deux policiers me soulevaient par la tête tandis qu’un autre appuyait fort sur un bout du bâton. Ҫa me donnait l’impression qu’on m’arrachait tous les muscles, que j’étais sur le point d’être écartelée et que ma tête allait exploser. Je n’avais même pas la force de crier et mon front était trempé de sueur. Ils m’ont torturée comme ça pendant environ une heure, jusqu’à ce qu’ils soient eux-mêmes essoufflés et en sueur. Alors je suis tombée sur le dos. J’avais la tête qui tournait et je ne pouvais pas arrêter de trembler. Je transpirais tant que je ne pouvais plus ouvrir les yeux. J’avais l’estomac noué, envie de vomir, et je me croyais sur le point de mourir. Dans mon cœur, je n’ai pas pu m’empêcher d’appeler : « Ô Dieu ! Je ne peux pas le supporter plus longtemps. Que je vive ou que je meure est entre Tes mains, mais je préfère mourir que de devenir un Judas et de contribuer à la réussite du plan de Satan. Je Te supplie de me guider ! » À cet instant, Dieu m’a éclairée en me rappelant Ses paroles : « Vous vous souvenez peut-être tous de ces paroles : “Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire”. Vous avez tous déjà entendu ces paroles, pourtant aucun d’entre vous n’en a compris la vraie signification. Aujourd’hui, vous avez acquis une conscience profonde de leur véritable signification. Ces paroles seront accomplies par Dieu dans les derniers jours, et elles s’accompliront en ceux qui ont été brutalement persécutés par le grand dragon rouge dans le pays où il se tapit. Le grand dragon rouge persécute Dieu et est l’ennemi de Dieu ; et ainsi, dans ce pays, ceux qui croient en Dieu sont donc soumis à l’humiliation et à l’oppression, et par conséquent, ces paroles s’accomplissent en vous, en ce groupe de personnes » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, L’œuvre de Dieu est-elle aussi simple que l’homme l’imagine ?). Les paroles de Dieu m’ont permis de comprendre que croire en Dieu et Le suivre dans le pays qui subit le gouvernement démoniaque du Parti communiste nous condamne à beaucoup d’humiliation et de persécution, mais que Dieu Se sert de l’oppression de Satan pour faire un groupe de vainqueurs et ainsi vaincre Satan. Je faisais l’expérience de la persécution du Parti communiste. J’avais une occasion de témoigner pour Dieu devant Satan, ce qui était une chose glorieuse et un honneur. Je devais donc témoigner pour Dieu et humilier Satan. Grâce à l’orientation des paroles de Dieu, j’ai eu de la foi et de la force et j’ai pu déclarer à Satan dans mon cœur : « Abominable diable, je suis déterminée et je ne me soumettrai jamais à toi, quelle que soit la manière dont tu me tortureras. Je jure sur ma vie de témoigner pour Dieu ! »

Ensuite, comme les policiers voyaient que je n’avouais toujours rien, ils m’ont furieusement retiré leurs instruments de torture et l’un deux a crié : « Lève-toi, maintenant ! Je vais voir combien de temps tu t’entêteras. C’est une guerre d’usure et ça m’étonnerait que tu la gagnes ! » Il a fallu que je me lève, avec beaucoup de difficulté, mais mes pieds étaient si gonflés et douloureux que je ne pouvais pas tenir debout sans m’appuyer contre le mur. Dans l’après-midi, un policier m’a dit : « La plupart des gens craquent après une séance de cette torture. Tu es une dure à cuire. Malgré l’état de tes jambes, tu ne parles toujours pas. Je ne sais pas d’où tu sors une telle endurance. » Je savais très bien que c’était Dieu qui m’avait donné cette force et je L’ai remercié en silence. Plus tard, il m’a encore menacée : « J’ai brisé beaucoup de gens dans ma carrière. Es-tu sûre de vouloir m’affronter ? Même si tu n’avoues pas, on peut te condamner à huit ou dix ans de prison. J’ordonnerai à ceux qui s’y trouvent de te battre, de t’insulter et peut-être de te tuer ! » J’ai pensé : « Tout est entre les mains de Dieu. Ma vie et ma mort ne dépendent que de Lui. Même si vous me condamnez à huit ou dix ans de prison, même si vous me battez à mort, je ne trahirai jamais Dieu. » Comme je ne répondais pas, il s’est frappé la cuisse et m’a dit furieusement : « Tu m’as déjà fait perdre plusieurs jours. Si tout le monde était comme toi, je ne pourrais plus faire mon travail ! » J’ai été ravie parce que j’ai vu que Satan était impuissant et ne pourrait jamais vaincre Dieu. Je n’ai pas pu m’empêcher de penser aux paroles de Dieu : « La force vitale de Dieu peut prévaloir sur toute puissance ; en outre, elle dépasse tout pouvoir. Sa vie est éternelle, Sa puissance extraordinaire, et Sa force vitale ne peut pas être engloutie par une créature ou une force ennemie, quelles qu’elles soient » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Seul Christ des derniers jours peut montrer à l’homme le chemin de la vie éternelle). Ce jour-là, j’ai éprouvé personnellement l’autorité et le pouvoir des paroles de Dieu. Je n’avais ni mangé ni bu ni dormi pendant trois jours et j’avais été torturée cruellement, mais je tenais encore bon. C’était entièrement grâce à la force que Dieu m’avait donnée. Ҫa m’a donné encore plus d’assurance pour témoigner pour Dieu devant Satan.

Le matin du quatrième jour, les policiers m’ont ordonné de prendre la position du cheval, les deux bras tendus, et ils ont posé un bâton sur le dos de mes mains. Je n’ai pas pu le supporter très longtemps et le bâton est tombé par terre. Ils l’ont ramassé et ils m’ont brutalement frappé les mains et les genoux. Chaque coup a provoqué une douleur fulgurante. Alors ils m’ont ordonné de reprendre la position. Mais, comme j’avais été torturée sans interruption pendant des jours et que mes jambes étaient enflées et douloureuses, elles ne m’ont pas soutenue bien longtemps et je suis tombée lourdement par terre. Les policiers m’ont relevée, puis ont fait exprès de me lâcher, ce qui m’a fait tomber sur les fesses. Après plusieurs autres chutes, mes fesses étaient si endolories que le moindre contact me faisait souffrir et transpirer. Ils m’ont torturée comme ça pendant encore une heure. Ensuite, ils m’ont ordonné de m’asseoir par terre et ont voulu me faire boire un bol d’eau salée. Comme je refusais, l’un des policiers m’a tenu la tête d’une main et ouvert la bouche de l’autre, tandis qu’un de ses collègues m’a attrapée par les joues et a versé l’eau dans ma bouche. L’eau salée avait un goût amer et m’a irrité la gorge. J’ai eu l’impression que mon estomac était en feu et c’était si désagréable que j’ai eu envie de pleurer. Quand ils ont vu que je souffrais, ils ont dit cruellement : « Sais-tu pourquoi on te fait boire de l’eau salée ? Parce que tu n’as pas mangé depuis des jours et que tu es déshydratée. On pourrait te tuer en te frappant, alors on te donne de l’eau salée. » Quand je les ai entendus dire ça, j’ai compris qu’ils voulaient me tuer à petit feu. J’ai pensé qu’au lieu de les laisser me torturer à mort, je ferais mieux d’en finir en me fracassant la tête contre un mur, mais je n’avais même pas la force de me lever. Comme j’avais l’impression d’être dans une situation désespérée, j’ai prié Dieu : « Ô Dieu Tout-Puissant ! Je ne le supporte plus. Je ne sais pas quelles tortures ces policiers me réservent, mais je mets ma vie entre Tes mains. Je Te supplie de rester auprès de moi. » Après ma prière, j’ai pensé à des paroles de Dieu : « Personne ne peut échapper à l’orchestration et aux arrangements que le ciel a préparés, et aucun de nous n’a le contrôle de sa propre destinée, car seul Celui qui domine sur toutes les choses est capable d’une telle œuvre » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Dieu est la source de la vie de l’homme). C’est vrai, Dieu contrôle le destin de tous les humains. La vie et la mort de chacun sont prédestinées par Dieu. Personne n’a son mot à dire dans ce domaine. Nous ne pouvons pas décider pour nous-mêmes. Comme ma vie et ma mort étaient prédéterminées par Dieu, pas par la police, j’étais décidée à placer ma vie entre les mains de Dieu et à obéir à Ses orchestrations et à Ses arrangements. Quand cette pensée m’est venue, je me suis sentie moins désespérée et mon cœur s’est empli de ressentiment envers le grand dragon rouge. Ces diables voulaient employer leurs méthodes méprisables pour me forcer à trahir Dieu et je ne pouvais pas laisser leur plan réussir. J’avais déjà été beaucoup torturée. Je ne pouvais pas les laisser infliger la même chose à mes frères et sœurs.

En plus de jouer avec moi et de me torturer, ces diables m’ont insultée. Pendant la nuit, un policier est venu me voir et il m’a touché le visage en me murmurant des choses obscènes à l’oreille. Comme j’étais furieuse, je lui ai craché au visage. Alors il m’a giflée si brutalement que j’ai été étourdie et que mes oreilles ont bourdonné. Il a ajouté méchamment : « On a encore toute une gamme de tortures pour toi. On pourrait te tuer ici et personne ne le saurait jamais. Crois-moi, tu seras torturée à satiété ! » Cette nuit-là, j’étais couchée par terre, sans pouvoir bouger, et j’ai demandé à aller aux toilettes. Ils m’ont dit de me lever toute seule. En rassemblant toute ma force, j’ai réussi à me lever lentement, mais je n’ai pu faire qu’un pas avant de tomber. Comme il n’y avait pas d’autre option, une policière m’a traînée jusqu’aux toilettes. Je m’y suis évanouie. Quand je suis revenue à moi, j’étais de nouveau dans la pièce. J’ai vu que mes jambes étaient enflées et luisantes, et que les menottes et les fers étaient profondément enfoncés dans ma chair. Les blessures saignaient et suppuraient, et la douleur était insupportable. J’ai pensé à la gamme de tortures dont le policier avait parlé. Comme j’avais un peu peur, j’ai prié Dieu : « Ô Dieu Tout-Puissant ! Je ne sais pas ce que ces démons comptent me faire ensuite et je ne supporte vraiment plus ces tourments. S’il Te plaît, guide-moi et donne-moi de la foi et de la force. Je veux témoigner et humilier Satan. » Après ma prière, j’ai pensé aux souffrances que Dieu avait endurées quand Il S’était incarné deux fois pour sauver l’humanité. À l’ère de la Grâce, pour racheter l’humanité, le Seigneur Jésus avait été ridiculisé, humilié et fouetté par des soldats. Après avoir reçu une couronne d’épines, Il avait finalement été cloué sur la croix. De nos jours, Dieu S’est réincarné en Chine, où Il a été traqué et persécuté par le Parti communiste et où Il a subi la résistance frénétique et la condamnation du monde religieux. Malgré ça, Dieu l’a enduré en silence et a exprimé la vérité pour sauver l’humanité. Je me suis souvenue d’un autre passage des paroles de Dieu : « Nombreuses sont les nuits sans sommeil que Dieu a endurées pour le bien de l’œuvre de l’humanité. De très haut au plus bas, Il est descendu dans l’enfer dans lequel l’homme vit dans le but de passer Ses journées avec l’homme, Il ne S’est jamais plaint de la pauvreté de l’homme et Il ne lui a jamais reproché sa désobéissance, mais endure la plus grande humiliation tout en accomplissant personnellement Son œuvre. Comment Dieu pourrait-Il appartenir à l’enfer ? Comment pourrait-Il passer Sa vie en enfer ? Mais, pour le bien de l’humanité tout entière, pour que toute l’humanité puisse trouver le repos plus tôt, Il a enduré l’humiliation et subi l’injustice en venant sur terre et en entrant personnellement dans “l’enfer” et “le séjour des morts”, dans l’antre du tigre, afin de sauver l’homme. En quoi l’homme est-il qualifié pour s’opposer à Dieu ? Quelle raison a-t-il pour se plaindre de Dieu ? » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, L’œuvre et l’entrée (9)). Oui. Dieu est innocent, et Dieu a beaucoup souffert et été humilié pour sauver l’humanité corrompue. L’amour de Dieu pour l’humanité est si grand et si altruiste ! À présent, je suivais Dieu et je cherchais la vérité pour mon propre salut, alors quelle importance pouvait avoir un peu de souffrance ? Par cette souffrance, Dieu tempérait ma volonté et perfectionnait ma foi. J’ai aussi éprouvé que les paroles de Dieu étaient la force dans la vie des gens. Que je fasse l’expérience de cette souffrance était la grâce et la bénédiction de Dieu. J’ai chanté un hymne en silence, pour moi-même : « Dieu est mon soutien, pourquoi avoir peur ? Je combattrai Satan jusqu’à la fin. Dieu nous élève, laissez tout, battez-vous, témoignez. Dieu est mon soutien, pourquoi avoir peur ? Je combattrai Satan jusqu’à la fin. Dieu nous élève, laissez tout, battez-vous, témoignez. Dieu réalisera Sa volonté sur terre, c’est sûr. Je Lui donnerai mon amour, ma foi, ma dévotion. J’accueillerai Son retour quand Il viendra dans la gloire. Quand le royaume du Christ sera réalisé, je Le reverrai. » (« Le royaume », dans Suivre l’Agneau et chanter des cantiques nouveaux). Après avoir chanté ce cantique, je me suis sentie très encouragée. Quelle que soit la manière dont la police me torturerait, je resterais ferme, témoignerais et humilierais Satan !

Le cinquième jour, les policiers m’ont de nouveau fait prendre la position du cheval. Comme mes jambes et mes pieds étaient si enflés que je ne pouvais plus tenir debout, plusieurs policiers se sont placés autour de moi pour me pousser dans tous les sens. Certains en ont profité pour me tripoter. Cette torture a continué même quand j’ai eu un tel vertige que je ne pouvais plus ouvrir les yeux. Vers 19 heures, l’un des policiers s’est assis devant moi, a retiré l’une de ses chaussures, m’a mis son pied puant sous le nez et m’a dit des choses obscènes. Ses propos grossiers et son expression maléfique et dénuée de honte m’ont rendue furieuse. Je haïssais ces démons maléfiques ! Vers 21 heures, j’ai commencé à m’assoupir. Un policier a dit d’un ton triomphant : « Enfin ! Tu piques du nez ! Mais on ne te laissera pas dormir ! On te tiendra éveillée jusqu’à ce que tu craques ! On verra combien de temps tu tiendras ! » Plusieurs policiers se sont relayés pour me surveiller. Dès que je fermais les yeux et piquais du nez, ils faisaient claquer un fouet sur la table, frappaient mes jambes enflées et luisantes avec un petit bâton, me tiraient les cheveux ou m’écrasaient un pied pour me réveiller en sursaut. Parfois, leurs coups atterrissaient sur mes fers, qui frottaient mes blessures infectées, ce qui me faisait trembler de douleur. Finalement, j’ai eu une horrible migraine et il m’a semblé que la pièce se mettait à tournoyer. Ma vue s’est brouillée, je suis tombée et je me suis évanouie. Quand je suis revenue à moi, je distinguais à peine le médecin qui disait : « Quel crime a-t-elle commis pour que vous la torturiez autant ? Vous ne l’avez pas laissée manger ni dormir pendant des jours ? C’est cruel ! Et les menottes et les fers se sont incrustés dans sa chair. Si elle continue à les porter, elle en mourra. » Quand le médecin est parti, les policiers m’ont mis des fers de deux kilos et demi à la place des autres et m’ont donné des médicaments avant que je ne revienne vraiment à moi. Je savais que je ne pouvais survivre que parce que Dieu était puissant et qu’Il me protégeait en secret. Ma vie était entre les mains de Dieu. Quelles que soient les tortures que Satan emploierait, il ne pourrait pas me tuer sans Sa permission. Ҫa m’a donné encore plus foi en Dieu et j’ai décidé que je ne céderais jamais à Satan, jusqu’à mon dernier souffle.

Le sixième jour, je n’en pouvais vraiment plus et je m’endormais sans arrêt. À chaque fois, l’un des policiers m’écrasait un pied, me pinçait le dos des mains ou me giflait. Dans l’après-midi, les policiers ont continué à me demander des informations sur l’Église. À ce moment-là, je commençais à ne plus avoir une conscience claire de la réalité. Comme j’avais peur d’être assez confuse pour laisser échapper des informations sur l’Église, je me suis empressée de prier Dieu : « Ô Dieu Tout-Puissant, mon esprit est embrumé par la torture. Je Te demande de me protéger et de me donner de la clarté d’esprit pour que je ne dénonce pas mes frères et sœurs, quoi qu’il arrive. » J’ai été reconnaissante envers Dieu d’avoir répondu à ma prière. Même si j’avais été torturée pendant six jours et cinq nuits sans manger, boire ni dormir, mon esprit est resté très clair et je n’ai rien dit aux policiers, quelle que soit la manière dont ils m’ont torturée. Plus tard, le chef a apporté une liste de cibles d’évangélisation que j’avais rédigée. Il m’a interrogée et m’a demandé de donner d’autres noms. J’en avais assez de la torture de ces démons et je ne voulais pas que mes frères et sœurs subissent la même chose. Alors, à un moment où il ne regardait pas, j’ai pris la liste, l’ai mise dans ma bouche et l’ai avalée. Deux policiers ont poussé des hurlements furieux. Ils se sont jetés sur moi, m’ont forcée à ouvrir la bouche et m’ont giflée si fort que j’ai été étourdie et que du sang a coulé au coin de mes lèvres. L’un d’eux m’a tenu les joues et le menton pendant que l’autre m’ouvrait la bouche et fouillait ma gorge. Il a été si brutal qu’il m’a entaillé la gorge et que j’ai encore une pharyngite. Comme ils ne m’avaient toujours soutiré aucune information sur l’Église après de nombreux interrogatoires, les policiers ont décidé de me renvoyer au centre de détention. Les policiers du centre de détention, voyant que j’étais gravement blessée, ont eu peur d’être tenus pour responsables si je mourrais là et n’ont pas voulu de moi. Les autres ont été forcés de m’emmener à l’hôpital, où l’on m’a placée sous respirateur artificiel. Dans les couloirs de l’hôpital, beaucoup de gens m’ont observée et ont discuté de mon état. Un policier a dit en me montrant du doigt : « Elle croit en Dieu. Regardez-la bien. Voilà ce qui vous attend si vous croyez en Dieu. » Je voulais objecter, mais je n’étais plus capable de parler. J’ai pensé : « Vous êtes tous maléfiques. Vous répandez des mensonges pour tromper les gens. » Après ça, les policiers m’ont ramenée au centre de détention, où je me suis évanouie encore deux fois.

Vers fin octobre, quand les policiers nous emmenaient au centre de détention, j’ai vu Sœur Li, qui avait été arrêtée avec moi. J’ai vu qu’elle était devenue très maigre et qu’elle marchait avec précaution, comme si une bourrasque risquait de l’emporter. J’en ai eu les larmes aux yeux. Quand on est arrivées au centre de détention, j’ai vu que Sœur Li avait des bleus sur les bras et les jambes. Elle m’a dit que les policiers l’avaient battue et privée de nourriture et de sommeil pendant plusieurs jours. Elle m’a aussi dit que l’autre sœur était tombée malade juste après son arrestation. Elle avait perdu l’appétit et elle avait tant maigri sous la torture qu’elle était méconnaissable. Sœur Li m’a raconté ça en pleurant. J’ai haï ces démons du fond du cœur !

Finalement, le Parti communiste m’a accusée de « participation à une organisation xie jiao » et m’a condamnée à un an et neuf mois de rééducation par le travail. Parce que j’avais été tant torturée que j’étais couverte de blessures et que je ne pouvais plus marcher, le camp de travail n’a pas voulu de moi. Quatre mois plus tard, mon mari a payé ma caution de 12 000 yuans et j’ai purgé ma peine en dehors du camp de travail. Quand mon mari est venu me chercher, j’étais trop gravement blessée pour marcher. Il a dû me porter dans la voiture. Quand on est rentrés chez nous, un médecin m’a examinée et a découvert que j’avais deux vertèbres déplacées. Je ne pouvais pas m’occuper de moi. Je ne pouvais même pas sortir du lit. J’ai cru que je resterais clouée au lit jusqu’à la fin de mes jours. À ma grande surprise, j’ai commencé à guérir un an plus tard et j’ai pu reprendre mes devoirs. J’ai vu l’amour et le salut de Dieu pour moi et je Le remercie du fond du cœur ! Encore aujourd’hui, la police me surveille constamment. Je pourrais être arrêtée de nouveau, mais j’ai vu l’autorité et le pouvoir des paroles de Dieu et je suis prête à m’en remettre à Dieu par la foi et à accomplir mes devoirs du mieux possible pour rendre Son amour à Dieu.

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