Durant une torture brutale

10 octobre 2019

Par Chen Hui, Chine

J’ai grandi en Chine, dans une famille ordinaire. Mon père était militaire et, du fait de l’éducation qu’il m’avait donnée et de l’influence qu’il avait eue sur moi depuis mon plus jeune âge, j’avais toujours cru que la vocation et le devoir d’un soldat étaient de servir la patrie, d’obéir aux ordres et de servir le Parti communiste et le peuple avec abnégation. J’étais aussi résolue à devenir moi-même une soldate et à suivre les traces de mon père. Cependant, avec le temps et la survenue de certains événements, le cours de mon existence et l’orientation de mes recherches ont changé peu à peu. En 1983, j’ai entendu l’Évangile du Seigneur Jésus. C’est la direction particulière du Saint-Esprit qui a fait qu’une personne comme moi, intoxiquée par l’athéisme et l’idéologie communiste chinoise dès mon plus jeune âge, puisse être profondément touchée par l’amour du Seigneur Jésus. Ayant entendu l’Évangile, je suis devenue croyante : je me suis mise à aller à l’église, à prier et à chanter des hymnes de louange au Seigneur. Cette nouvelle vie m’a apporté une grande sérénité et une grande paix. En 1999, j’ai accepté l’Évangile des derniers jours du retour du Seigneur Jésus, Dieu Tout-Puissant. Grâce à la lecture incessante de la parole de Dieu et aux réunions et aux échanges avec mes frères et sœurs, j’ai pu comprendre beaucoup de vérités et prendre connaissance de l’intention urgente de Dieu de sauver le genre humain. J’ai eu le sentiment que Dieu avait attribué à chacun de nous une grande vocation et une grande responsabilité, et je me suis donc lancée ardemment dans la tâche de diffuser l’Évangile.

Cependant, la persécution cruelle par le gouvernement du PCC a bouleversé ma vie, jusqu’alors sereine et heureuse. En août 2002, je me suis rendue dans le nord-ouest du pays avec mon mari pour faire connaître l’Évangile à quelques-uns de nos collaborateurs en Christ. Un soir, alors que j’étais en réunion avec deux frères et sœurs qui n’avaient que récemment accepté l’œuvre de Dieu dans les derniers jours, j’ai soudain entendu un grand fracas et j’ai vu six ou sept agents de police au regard diabolique et brandissant des bâtons faire irruption, après avoir violemment enfoncé la porte à coups de pied. L’un d’eux m’a désignée et a crié sur un ton hargneux : « Menottez-la ! » Deux agents nous ont ordonné de rester debout contre le mur sans bouger et se sont mis à fouiller les boîtes et les coffres dans la maison comme une bande de pilleurs. Ils ont cherché minutieusement tout ce qui leur paraissait susceptible d’être utilisé pour dissimuler quelque chose et, en un rien de temps, ils ont tout mis sens dessus dessous partout dans la maison. Enfin, un des agents a trouvé une brochure évangélique et un livre de la parole de Dieu dans le sac de ma sœur et s’est écrié, tout en me lançant un regard furieux : « Bon sang, tu veux te faire butter, ou quoi ? À venir ici diffuser ton Évangile. D’où ça vient, ça ? » Comme je ne répondais pas, il m’a aboyé dessus : « Tu ne veux pas parler, hein ? On va te faire cracher le morceau. Avance ! Là où on va, tu vas parler ! » Ayant dit cela, il m’a traînée dehors et m’a jetée dans la voiture de police. C’est là que je me suis rendu compte qu’ils n’avaient pas envoyé seulement six ou sept agents : dehors, de nombreux agents d’une unité de police spéciale étaient alignés de chaque côté de la rue. En voyant qu’ils avaient déployé des forces aussi considérables pour nous arrêter, j’ai été effrayée, et sans réfléchir, je me suis mise à prier Dieu en Lui demandant aide et protection. Un passage de la parole de Dieu n’a pas tardé à s’imposer à mon esprit : « Tu sais que toutes les choses dans l’environnement autour de toi sont là avec Ma permission ; Je les planifie toutes. Vois clairement et satisfais Mon cœur dans l’environnement que Je t’ai donné. Ne crains pas, le Dieu Tout-Puissant des armées sera sûrement avec toi ; Il vous soutient et Il est votre bouclier » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Déclarations de Christ au commencement, Chapitre 26). Je me suis dit : « C’est exact ! Dieu est mon pilier : dans quelque situation que je puisse me retrouver, Dieu, le Maître et Créateur de toutes les choses, est toujours à mon côté. Il me guidera pour surmonter n’importe quelle situation dans laquelle je pourrai me retrouver. En effet, Il est fidèle et c’est Lui qui règle et orchestre toutes les choses. » À cette pensée, j’ai retrouvé mon calme.

Il était environ dix heures ce soir-là quand j’ai été amenée à la Section d’enquêtes criminelles. On m’a prise en photo, puis on m’a conduite dans une salle d’interrogatoire. À ma grande surprise, il y avait déjà là quatre ou cinq malabars, de vraies brutes, qui m’ont dévisagée dès que je suis arrivée. Aussitôt que j’ai pénétré dans la pièce, ils m’ont entourée comme une meute de loups affamés, prêts à bondir. J’étais dans tous mes états et priais Dieu désespérément. Au début, ces fiers-à-bras de la police ne m’ont pas touchée, mais m’ont seulement obligée à rester debout pendant trois ou quatre heures. Je suis restée debout si longtemps que mes jambes et mes pieds me faisaient mal et s’engourdissaient, et que je ressentais une fatigue extrême dans tout mon corps. Vers une ou deux heures du matin, le chef de la section d’enquêtes criminelles est venu m’interroger. Je ne pouvais pas m’empêcher de trembler de nervosité. Il m’a fixée des yeux et a commencé à me cuisiner : « Parle ! D’où tu viens ? Qui est ton contact ici ? Qui est ton supérieur ? Où vous rencontrez-vous ? Combien de personnes travaillent sous ta direction ? » Comme je ne disais rien, il a explosé de colère, m’a attrapée par les cheveux et m’a bourrée de coups de poing et de coups de pied. Après m’avoir fait chanceler sous les coups, il a continué à me donner des coups de pied avec encore plus de force. Mes oreilles se sont mises à bourdonner, à tel point que je ne pouvais plus rien entendre, et j’ai cru que ma tête allait éclater tant la douleur était lancinante. Je ne pouvais m’empêcher de hurler de douleur. Cela a duré encore un moment, après quoi j’étais étendue au sol, incapable de faire le moindre mouvement. Il m’a alors à nouveau saisie par les cheveux et m’a remise debout, et quatre ou cinq de ces brutes m’ont entourée et se sont mis à me donner des coups de pied et des coups de poing : je me suis écroulée par terre en me tenant la tête dans les mains et en me roulant sur le sol sous l’effet de la douleur. Ils y allaient sans aucune retenue : chaque coup m’était assené avec une force mortelle. En même temps, ils hurlaient : « Tu vas parler, oui ou non ? Tu vas voir si tu ne parles pas ! Parle, ou tu es morte ! » Voyant que je ne parlais toujours pas, le chef m’a donné un méchant coup de pied dans la cheville. Chaque fois qu’il me donnait un coup, c’était comme si l’on m’enfonçait un clou dans l’os, la douleur était insoutenable. Ils ont continué à me bourrer de coups de pied sur tout le corps jusqu’à ce que j’aie l’impression que tous mes os étaient en morceaux, et j’étais secouée de violents spasmes qui me faisaient si mal que je pouvais à peine respirer. J’étais écrasée au sol, haletante et pleurant de douleur. J’ai invoqué Dieu intérieurement : « Mon Dieu ! Je n’en peux plus. Protège-moi, j’ai peur de ne pas survivre à cette nuit. Mon Dieu, donne-moi la force… » J’ignore combien de temps cette torture a continué. J’étais extrêmement étourdie et j’avais si horriblement mal que c’était comme si l’on m’avait arraché tous les membres, un à la fois. La douleur était si intense que j’étais maintenant engourdie de partout. Un des malabars a dit : « On dirait que t’en as pas encore eu assez. Oh, tu vas parler maintenant ! » Il a pris ce qui était sans doute un marteau électrique avec lequel il m’a frappée au front. Je ressentais chaque coup jusqu’à la moelle des os et, chaque fois qu’il me frappait, c’était mon corps tout entier qui s’engourdissait, et je n’arrêtais pas de trembler ; j’étais une loque. En voyant combien je souffrais, le policier était content de lui et hurlait de rire. Au milieu de ces souffrances, un passage de la parole de Dieu m’a guidée et éclairée : « Tu dois endurer des épreuves pour la vérité, te donner à la vérité, tu dois endurer l’humiliation pour la vérité et, pour gagner plus de vérité, tu dois subir plus de souffrance. C’est ce que tu devrais faire » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Les expériences de Pierre : sa connaissance du châtiment et du jugement). Cette parole de Dieu m’a donné une force incroyable, et je me suis répété mentalement ce passage encore et encore. Je me suis dit : « Je ne peux pas succomber à Satan et décevoir Dieu. Pour obtenir la vérité, je fais le vœu de subir n’importe quelle souffrance et, même si cela implique ma mort, cela en vaudra quand même la peine et je n’aurai pas vécu en vain ! » Cette bande de démons a poursuivi l’interrogatoire toute la nuit, jusqu’au lendemain matin, mais comme j’avais la parole de Dieu pour m’encourager, j’ai pu supporter leur torture ! À la fin, ils avaient épuisé toutes les méthodes auxquelles ils avaient pu penser et ils m’ont demandé, découragés : « Tu sembles être une ménagère ordinaire, sans talents particuliers, alors comment ton Dieu a-t-Il pu te donner une force aussi formidable ? » Je savais que ce n’était pas devant moi qu’ils cédaient, mais devant l’autorité et le pouvoir de Dieu. J’étais personnellement témoin du fait que la parole de Dieu est la vérité, qu’elle peut imprégner les gens d’une force immense et qu’en agissant conformément à la parole de Dieu, on peut surmonter sa peur de la mort et vaincre Satan. Le résultat de tout cela est que ma foi en Dieu n’en est devenue que plus forte encore.

Le lendemain matin vers sept heures, le chef est revenu m’interroger. Quand il a vu que je n’avais toujours pas l’intention de parler, il a tenté de m’appâter en utilisant encore une ruse sournoise. Un policier chauve en civil est entré, m’a aidée à me relever et m’a escortée jusqu’à un canapé. Il a défroissé mes vêtements, m’a tapoté l’épaule et, feignant la compassion, m’a dit avec un sourire forcé : « Regardez, ça ne sert à rien de souffrir comme ça. Parlez-nous, et vous pourrez rentrer chez vous. Pourquoi rester ici et endurer tous ces tourments ? Vos enfants vous attendent à la maison. Savez-vous combien cela me fait mal de vous voir souffrir comme ça ? » En écoutant tous ses mensonges et en regardant ce visage détestable et effronté, j’ai serré les dents de colère et je me suis dit : « Tu n’es qu’un démon qui débite toutes sortes de mensonges pour me tromper. Ne pense pas un seul instant que je vais trahir Dieu. N’imagine même pas que je vais dire un seul mot sur l’Église ! » Voyant que je restais inflexible, le policier m’a fixée d’un œil lascif et s’est mis à me pousser avec sa main. Je me suis automatiquement éloignée de lui, mais ce scélérat m’a immobilisée d’une main puis m’a attrapé la poitrine de l’autre. J’ai hurlé de douleur et j’ai ressenti une haine incommensurable envers cet homme : j’étais si en colère que tout mon corps en était secoué, et des larmes se sont mises à couler sur mes joues. Je lui ai lancé un regard plein de fureur, et il m’a relâchée. Cette expérience m’a vraiment fait voir la nature maléfique, réactionnaire et cruelle du gouvernement du PCC. J’ai vu à quel point les agents de la « police du peuple », au service de l’institution du PCC, n’étaient vraiment que de méprisables brutes éhontées, des voyous totalement dépourvus de conscience ! Comme je n’avais pas eu droit à la moindre goutte d’eau pendant 24 heures, mon corps était dangereusement épuisé et éreinté, et je n’étais vraiment pas sûre de pouvoir en supporter davantage. J’ai soudain été prise d’un sentiment de misère et de désespoir profonds. C’est alors que j’ai songé à cet hymne de l’Église : « Même opprimé et arrêté par le grand dragon rouge, je suis toujours plus résolu à suivre Dieu. Je vois combien le grand dragon rouge est maléfique : comment peut-il tolérer Dieu ? Dieu est venu dans la chair : comment pourrais-je ne pas Le suivre ? Je tourne le dos à Satan, et je suis Dieu avec une volonté de fer. Partout où le démon est au pouvoir, ardu est le chemin de la croyance en Dieu. Satan est sur mes talons : il n’y a aucun endroit sûr où demeurer. Croire en Dieu et Le vénérer est absolument ce qu’il est juste de faire. Ayant choisi d’adorer Dieu, je serai fidèle jusqu’au bout. Les tours du diable sont barbares, vicieux et vraiment exécrables. Ayant acquis une vision claire du visage de Satan, je n’en adore Christ que davantage encore. Je ne céderai jamais à Satan ni ne mènerai une existence vaine. Je souffrirai tous les tourments, toutes les épreuves et toutes les peines, et j’endurerai la plus noire des nuits. Pour réconforter Dieu, je porterai un témoignage victorieux et ferai honte à Satan » (« Se lever au milieu des ténèbres et de l’oppression », dans Suivre l’Agneau et chanter des cantiques nouveaux). Cet hymne résonnant et percutant a été pour moi une formidable motivation : ces démons persécutent les croyants de cette manière parce qu’ils détestent Dieu. Leur but ignoble et diabolique est de nous faire cesser de croire en Dieu et de Le suivre, et ainsi, de perturber et de détruire l’œuvre de Dieu et de ruiner les chances de l’humanité d’être sauvée. À ce moment clé de cette bataille spirituelle, je ne pouvais pas baisser les bras et accepter d’être l’objet de la risée de Satan. Plus Satan me tourmentait, plus je voyais clairement son visage démoniaque, et plus je voulais lui tourner le dos et me tenir du côté de Dieu. J’ai la conviction que Dieu triomphera et que Satan est voué à sombrer dans la défaite. Je ne pouvais pas céder, et je désirais me fier à Dieu et porter un témoignage fort et retentissant en Sa faveur.

Quand les policiers se sont rendu compte qu’ils n’allaient tirer de moi aucun renseignement important, ils ont abandonné l’interrogatoire et, ce soir-là, ils m’ont transférée dans un centre de détention. J’avais alors été battue au point d’être méconnaissable : mon visage était boursouflé, je ne pouvais pas ouvrir les yeux et mes lèvres étaient tuméfiées. Les gens du centre de détention m’ont regardée et, voyant que j’avais été presque battue à mort, ils n’ont pas voulu endosser la moindre responsabilité concernant ce qui était arrivé et ont refusé mon admission. Cependant, après quelques négociations, j’ai finalement été admise vers dix-neuf heures et l’on m’a escortée jusqu’à une cellule.

Ce soir-là, j’ai eu mon premier repas depuis mon arrestation : un petit pain cuit à la vapeur, dur, noir et granuleux qui était difficile à mâcher et à avaler, et un bol de soupe contenant des légumes gâtés, avec des vers morts flottant à la surface et une couche de crasse au fond. Rien de cela ne m’a empêchée d’engloutir ce repas aussi vite que je le pouvais. Parce que j’étais croyante, dans les jours qui ont suivi, l’agent correctionnel poussait souvent les autres prisonnières à me faire vivre un enfer. Un jour, la cheffe des prisonnières de notre cellule a donné un ordre, et ses subalternes m’ont empoignée par les cheveux et m’ont frappé la tête contre le mur, si fort que j’en ai été étourdie et que je ne voyais plus bien. Par ailleurs, la nuit, elles ne me laissaient pas dormir sur le lit et j’étais obligée de dormir sur le sol froid en béton, près des toilettes. En outre, les gardiens de la prison me faisaient réciter le règlement du centre de détention, et si je le récitais mal ou si j’oubliais quelque chose, ils me fouettaient avec une ceinture en cuir. Confrontée presque constamment à cette torture et à cette humiliation inhumaines, je m’affaiblissais et il me paraissait préférable de mourir plutôt que de souffrir nuit et jour comme un animal en cage. En bien des occasions, alors que j’en étais presque à me taper la tête contre un mur pour en finir, j’ai été guidée par ces paroles de Dieu : « Au cours de ces derniers jours, vous devez rendre témoignage à Dieu. Quelle que soit votre souffrance, vous devez marcher jusqu’au bout, et même à votre dernier souffle, vous devez toujours être fidèles à Dieu et être à la merci de Dieu ; ce n’est que de cette façon qu’on aime vraiment Dieu et qu’on laisse un témoignage fort et retentissant » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Ce n’est qu’en vivant des épreuves douloureuses que tu peux connaître la beauté de Dieu). Ces paroles de Dieu m’ont encouragée et m’ont réchauffé le cœur. En les méditant, j’avais les larmes aux yeux. J’ai songé que lorsque j’avais été sauvagement battue par les brutes de la police, c’est l’amour de Dieu qui avait continuellement pris soin de moi. Dieu m’avait guidée par Ses paroles, Il m’avait donné la foi et la force et m’avait permis de survivre obstinément à cette affreuse torture. Après avoir été maltraitée et brutalisée par la cheffe des prisonnières de notre cellule et torturée par les autres détenues au point de me retrouver au bord de la crise de nerfs et d’envisager de mettre fin à ma propre existence, les paroles de Dieu m’avaient donné de nouveau la foi et le courage pour me relever. Si Dieu n’avait pas été à mon côté et n’avait pas veillé sur moi, j’aurais depuis longtemps été tourmentée à mort par ces démons infâmes. Devant cet amour et cette miséricorde formidables de Dieu, je ne pouvais pas résister passivement et attrister Son cœur plus longtemps. Il fallait que je reste fermement avec Dieu et que je Lui rende Son amour en Lui étant fidèle. De façon inattendue, une fois que j’ai corrigé mon état d’esprit, Dieu faisait en sorte qu’une autre détenue intervienne et proteste en mon nom, et elle s’est disputée avec la cheffe prisonnière. À la fin, la cheffe a cédé et m’a laissé dormir sur le lit. Grâces en soient rendues à Dieu. Sans Sa miséricorde, devoir pendant un temps prolongé dormir sur le sol en béton froid et humide m’aurait tuée ou laissée paralysée, compte tenu de ma faible constitution. C’est ainsi que j’ai réussi à survivre au cours de deux mois éprouvants dans ce centre de détention. Durant tout ce temps, les brutes de la police m’ont interrogée deux fois en utilisant la même méthode du bon flic, mauvais flic. Cependant, avec la protection de Dieu, j’ai pu discerner la ruse sournoise de Satan et déjouer leur plan vicieux. À la fin, ils avaient tout simplement épuisé leurs méthodes, et après tous ces interrogatoires infructueux, ils m’ont finalement condamnée à trois ans de prison et m’ont envoyée dans une seconde prison de femmes pour que j’y purge ma peine.

Dès le premier jour de mon arrivée à la prison, on m’a obligée à effectuer un travail physique épuisant. Je devais travailler plus de dix heures par jour, et je devais chaque jour tricoter un pull ou fabriquer trente à quarante articles d’habillement, ou emballer dix mille paires de baguettes. Si je n’étais pas capable de terminer ces travaux, ma peine de prison serait prolongée. Comme si ce travail physique extrême n’était pas assez épuisant, on nous obligeait, le soir, à participer à une sorte de lavage de cerveau destiné à briser notre volonté et au cours duquel nous devions étudier le règlement de la prison, la loi, le marxisme-léninisme et la pensée de Mao Zedong. Chaque fois que j’entendais les agents correctionnels énoncer leurs absurdités athées, j’avais la nausée et je ressentais une haine profonde vis-à-vis de leurs façons de faire méprisables et éhontées. Durant tout le temps que j’ai passé en prison, je n’ai jamais eu une seule nuit de sommeil profond : souvent, nous étions tirées de notre sommeil au milieu de la nuit par les sifflets des gardiens de prison. Soit ils nous faisaient nous lever et rester debout dans le corridor sans raison apparente, soit ils nous assignaient des tâches, comme transporter des pommes de terre, du maïs ou du fourrage. Chaque sac pesait plus de 50 kg. Durant les nuits d’hiver, nous devions affronter des vents hurlants et glacials. Nous nous traînions et boitillions tout le long du chemin, en avançant péniblement un pied après l’autre, et parfois même, nous nous écroulions sous le poids de la charge. Souvent, je me traînais vers ma cellule, à deux ou trois heures du matin, éreintée, épuisée, les larmes aux yeux. Ces nuits-là, le froid et la colère, conjugués à la fatigue, m’empêchaient de me rendormir. Chaque fois que je songeais que j’allais devoir subir encore trois longues années d’incarcération, je sombrais plus profondément encore dans le désespoir et j’étais entièrement paralysée, tant j’étais épuisée. Dieu était bien conscient de mes souffrances et, dans mes moments les plus difficiles, Il me guidait en me rappelant ce passage de Ses paroles : « Ne te décourage pas, ne sois pas faible, et Je rendrai les choses claires pour toi. La route vers le royaume n’est pas si lisse ; rien n’est si simple ! Tu veux que les bénédictions viennent à toi facilement, n’est-ce pas ? Aujourd’hui, tout le monde aura des épreuves amères à affronter. Sans de telles épreuves, le cœur aimant que vous avez pour Moi ne deviendra pas plus fort et vous n’aurez pas un amour vrai pour Moi. Même si ces épreuves sont constituées simplement de circonstances mineures, tout le monde doit passer à travers ; c’est juste que la difficulté des épreuves variera d’une personne à une autre » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Déclarations de Christ au commencement, Chapitre 41). Ces paroles de Dieu ont été un grand réconfort pour mon cœur blessé et souffrant, et elles m’ont permis de comprendre Son dessein. La situation dans laquelle je me trouvais maintenant était véritablement une épreuve. Dieu voulait voir si je Lui resterais fidèle au milieu d’une telle souffrance et si je L’aimais vraiment. Même si trois ans en prison étaient un temps très long, avec la parole de Dieu pour me guider et Son amour pour me soutenir, je savais que je n’étais pas seule. J’allais me fier à Dieu pour endurer toutes les douleurs et les souffrances et vaincre Satan. Je ne pouvais pas me permettre d’être timorée.

La noirceur et la malfaisance du gouvernement du PCC étaient visibles dans chaque aspect de cette prison qu’il supervisait, mais l’amour de Dieu était toujours avec moi. Un jour, un des gardiens de la prison m’a ordonné de porter un sac de baguettes au cinquième étage. Les marches étant recouvertes de glace, j’étais obligée d’avancer très lentement à cause du poids du sac. Pourtant, le gardien n’arrêtait pas de me dire de me dépêcher. Craignant d’être sévèrement battue si je ne m’acquittais pas de ma tâche, je me suis angoissée et, dans ma hâte, j’ai glissé, j’ai dégringolé sur les marches et je me suis cassé l’os du talon. Je me suis retrouvée affalée par terre, incapable de remuer la jambe, et j’avais des sueurs froides à cause de la douleur vive de cette fracture. Or, le gardien n’y a pas accordé la moindre attention. Il a dit que je simulais et m’a ordonné de me relever et de continuer mon travail, mais j’étais physiquement incapable de me tenir debout. Une sœur de l’Église, qui purgeait sa peine dans la même prison que moi, a vu ce qui s’était passé et m’a tout de suite emmenée au dispensaire de la prison. Au dispensaire, le médecin s’est contenté de me bander le pied et de me donner quelques cachets d’un médicament bon marché, puis il m’a reconduite. Craignant que je ne puisse pas atteindre mon quota de travail, le gardien de prison a refusé de m’autoriser le moindre soin, si bien que j’ai dû continuer à travailler avec mon pied fracturé. Quelle que soit la tâche à accomplir, cette sœur m’aidait. Parce que l’amour de Dieu avait uni nos cœurs, chaque fois qu’elle en avait l’occasion, la sœur échangeait avec moi sur la parole de Dieu pour m’encourager. Cela a été pour moi un très grand réconfort dans mes moments les pires et les plus difficiles. Au cours de cette période, je ne sais pas combien de fois je me suis sentie si affligée et si affaiblie que je pouvais difficilement me lever et que j’avais à peine la force de respirer. Très souvent je me dissimulais sous le couvre-lit pour prier Dieu en pleurant, mais ces deux hymnes m’ont toujours encouragée et consolée : « Que vous soyez capables d’accepter le jugement, le châtiment, la correction et l’épurement des paroles de Dieu et, en outre, que vous soyez en mesure d’accepter les mandats de Dieu, a été prédestiné par Dieu avant les ères, et ainsi vous ne devez pas être trop affligés face au châtiment. Personne ne peut enlever le travail qui a été fait en vous et les bénédictions qui vous ont été accordées, et personne ne peut retirer tout ce qui vous a été donné. On ne peut pas vous comparer aux gens de religion. Vous n’êtes pas des experts de la Bible et vous n’êtes pas armés de théorie religieuse, mais parce que Dieu a œuvré en vous, vous avez reçu plus que quiconque pendant des siècles, et ceci constitue donc votre plus grande bénédiction » (« Vous ne pouvez décevoir la volonté de Dieu », dans Suivre l’Agneau et chanter des cantiques nouveaux). « La voie vers le royaume a des hauts et des bas. Et j’oscille entre vie et mort, entre pleurs et tourments. Sans le secours de Dieu, qui pourrait jamais survivre ? Dieu nous fit naître aux derniers jours. Quelle chance pour nous de suivre le Christ. Dieu s’est humilié pour être homme, endurant la honte. Comment puis-je être homme si je n’aime pas Dieu ? […] J’aime Dieu et ne regretterai pas de Le suivre et de témoigner. Même quand je suis faible et sombre, j’aime Dieu malgré mes pleurs. Je souffre, mais je Lui donne mon amour, sans jamais Le blesser. Car traverser des épreuves est comme passer de l’or dans du feu. Comme l’or, mon cœur endure, comment pourrais-je ne pas L’aimer ? Même si le paradis est loin et mes yeux emplis de larmes, je dois aimer Dieu toujours et sans regret » (« Chant pour aimer Dieu sans regrets », dans Suivre l’Agneau et chanter des cantiques nouveaux). Les paroles et l’amour de Dieu m’ont sauvée des profondeurs du désespoir et, à maintes reprises, elles m’ont donné le courage de continuer à vivre. Dans ce froid et sombre enfer sur terre, j’ai connu la chaleur et la protection de l’amour de Dieu, et j’étais résolue à continuer de vivre pour pouvoir rendre à Dieu Son amour. Quelles que soient mes souffrances, il fallait que je continue : quand bien même j’aurais été à mon dernier souffle, il fallait que je reste fidèle à Dieu. Au cours de mes trois années de prison, j’étais très profondément émue quand ma sœur me donnait des pages manuscrites de la parole de Dieu. Que je puisse lire la parole de Dieu dans une prison dirigée par des démons et plus sévèrement gardée que Fort Knox, c’était vraiment une preuve de l’amour et de la miséricorde considérables que Dieu me témoignait. Ce sont ces paroles de Dieu qui m’ont encouragée et guidée, et qui m’ont ainsi permis de supporter cette période éprouvante entre toutes.

En septembre 2005, ma peine a pris fin et j’ai enfin pu tirer un trait sur ces jours noirs de la prison. En sortant de prison, j’ai inspiré profondément et j’ai remercié Dieu du fond du cœur pour Son amour et Sa protection, grâce auxquels j’avais pu survivre à ma peine de prison. Compte tenu de mon expérience personnelle en matière d’arrestation et de persécution par le gouvernement du PCC, je sais maintenant ce qui est juste et ce qui est mauvais, ce qui est bon et ce qui est mal, ce qui est positif et ce qui est négatif. Je sais ce que je devrais tout abandonner afin de continuer à poursuivre et ce que je devrais rejeter avec haine et malédictions. Cette expérience m’a vraiment permis de savoir que la parole de Dieu est la vie même de Dieu, et qu’elle est investie de pouvoirs surnaturels qui peuvent être ce qui motive l’existence de l’homme. Dans la mesure où l’homme vit en observant la parole de Dieu, il est capable de surmonter toutes les forces de Satan et d’avoir le dessus même dans les situations les plus défavorables. Rendons grâce à Dieu !

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