La lumière de Dieu me guide dans l’adversité

5 novembre 2019

Par Zhao Xin, province du Sichuan

Quand j’étais enfant, j’habitais à la montagne. Je n’avais jamais beaucoup d’autres parties du monde et n’avais pas vraiment de plus grandes ambitions. Je me suis mariée et j’ai eu des enfants. En grandissant, mes deux fils étaient raisonnables et obéissants, et mon mari travaillait dur. Même si nous n’avions jamais beaucoup d’argent, nous vivions ensemble en famille et j’étais très heureuse et satisfaite. En 1996, j’ai soudainement contracté une maladie grave qui m’a amenée à découvrir la foi au Seigneur Jésus. À partir de ce moment-là, je lisais la Bible fréquemment et assistais activement aux réunions de l’Église. À ma grande surprise, ma santé a commencé à s’améliorer progressivement, et donc je suivais le Seigneur Jésus avec une foi encore plus forte.

En 1999, il est cependant arrivé quelque chose que je ne pouvais vraiment pas prévoir : j’ai été arrêtée par la police à cause de ma foi au Seigneur Jésus. J’ai été enfermée toute une journée et ai écopé d’une amende de 240 yuans. Bien que cela puisse ne pas sembler beaucoup d’argent, pour nous qui sommes des agriculteurs sans le sou dans une région montagneuse appauvrie, ce n’était pas rien ! Afin de rassembler l’argent requis, j’ai vendu toutes les arachides que j’avais minutieusement plantées sur mon lopin de terre. Je n’arrivais vraiment pas à comprendre pourquoi le gouvernement du Parti communiste chinois m’avait fichée comme une criminelle qui « prenait part à des organisations contre-révolutionnaires ». Ils ont également menacé toute ma famille, affirmant que même si mes fils étaient diplômés de l’université, ils ne pourraient pas trouver d’emploi. Par conséquent, mon mari, mes parents, ma famille et mes amis ont tous commencé à faire pression sur moi. Ils ont essayé de réprimer ma foi et de m’empêcher de croire. Ils m’ont fait faire tout le travail le plus difficile et épuisant, et je ne pouvais que l’endurer en silence.

En 2003, j’ai eu la chance d’accepter l’œuvre de Dieu Tout-Puissant des derniers jours. Par la lecture des paroles de Dieu, je suis devenue certaine que Dieu Tout-Puissant est le Seigneur Jésus qui est revenu. J’étais absolument ravie et j’avais le sentiment que pouvoir être réunie avec Dieu de mon vivant était vraiment la plus grande bénédiction qui soit ! Cependant, à partir de ce moment-là, la pression exercée sur moi, à la fois par le gouvernement du PCC et par ma propre famille, s’est intensifiée. Face à ce genre d’environnement, j’ai fait un serment à Dieu : « Peu importe la difficulté ou les souffrances, je Te suivrai jusqu’au bout ! » Les policiers du PCC sont ensuite venus chez moi et m’ont menacée, disant : « Tu sais que ta croyance en Dieu est illégale, qu’elle n’est pas autorisée dans ce pays ? Si tu continues à croire, tu finiras en prison ! » Lorsque mon mari a entendu cela, il a commencé à exercer de plus en plus de pression sur moi. Il me battait et m’injuriait souvent, et il ne m’autorisait même plus à rester chez nous. N’ayant pas d’autre choix, je ne pouvais que réprimer la douleur que je ressentais à l’intérieur et quitter la maison pour éviter la persécution et l’arrestation par le gouvernement du PCC. À cette époque, bien que la persécution du PCC m’ait forcée à quitter ma ville natale et à mener une vie d’errance, je ne savais toujours rien de la main sinistre qui avait provoqué la ruine de ma famille. Ce n’est que lorsque j’ai personnellement fait l’expérience de la vie en prison, ainsi que des attaques débridées et des fausses accusations portées contre moi par le gouvernement du PCC que j’en suis venue à comprendre véritablement l’essence perverse et réactionnaire du PCC. J’ai découvert que le PCC était le principal coupable de la destruction des familles heureuses et des terribles catastrophes qui arrivaient aux gens !

Le 16 décembre 2012, cinq frères et sœurs et moi-même prêchions l’Évangile lorsque, tout à coup, une voiture de police s’est précipitée vers nous et quatre policiers en sont descendus pour nous arrêter. Ils nous ont emmenés au poste de police et, après m’avoir menottée, l’un d’eux a crié : « Écoutez-moi bien. Que vous voliez, que vous tuiez, que vous déclenchiez des incendies ou que vous vendiez votre corps, on s’en fiche. Par contre, croire en Dieu, c’est la seule chose que vous n’avez pas le droit de faire ! En croyant en Dieu, vous vous opposez au Parti communiste et vous devez être punis ! » Tout en parlant, il me donnait des gifles et de violents coups de pied. Je sentais que je ne pourrais pas tenir bon beaucoup plus longtemps après ce passage à tabac, alors je suppliais Dieu incessamment dans mon cœur : « Ô Dieu ! Je ne sais pas du tout combien de temps ces policiers diaboliques comptent me torturer et je sens que je ne vais pas tenir beaucoup plus longtemps. Cela dit, je préfère mourir plutôt que de devenir comme Judas. Je ne Te trahirai pas. S’il Te plaît, veille sur moi, protège-moi et guide-moi. » Après avoir prié, j’ai silencieusement décidé dans mon cœur : « Je resterai fidèle à Dieu jusqu’à mon dernier souffle. Je lutterai contre Satan jusqu’au bout, et je témoignerai pour satisfaire Dieu ! » Ensuite, un des policiers m’a fouillée et a trouvé 230 yuans que j’avais en espèces. « Cet argent est un bien volé et doit être confisqué », dit-il avec un sourire méchant, tout en empochant l’argent afin de le garder pour lui-même. Ils ont ensuite commencé à nous questionner. « Vous venez d’où ? Comment vous vous appelez ? Qui vous a envoyés ici ? » Après que je leur ai indiqué mon nom et mon adresse, ils ont rapidement trouvé toutes les informations sur ma famille sur leur ordinateur. Je leur ai seulement donné des informations personnelles de base sur moi, mais j’ai refusé de répondre à une seule question sur l’Église.

Les policiers ont ensuite joué l’un de leurs tours. Ils sont allés chercher dans la rue plus de dix personnes qui ne croyaient pas en Dieu et les ont obligées à témoigner que j’avais prêché l’Évangile du règne de Dieu Tout-Puissant. Ensuite, ils leur ont raconté un tas de mensonges et de fausses accusations à mon sujet. Tous ces gens se moquaient de moi, me calomniaient et m’insultaient. Je me sentais vraiment mal. Je ne savais pas comment je devais surmonter cette situation, alors je continuais simplement à supplier Dieu dans mon cœur de me donner la foi et la force. Juste à ce moment-là, une partie d’un cantique des paroles de Dieu m’est venue à l’esprit : « Dieu en chair est jugé, condamné, raillé. Il est poursuivi par les démons, méprisé par le monde religieux. Personne ne peut Le soulager. Patient, Dieu sauve les hommes corrompus, Il aime les gens au cœur meurtri. C’est une œuvre pénible, oui, c’est la plus pénible. La résistance féroce des hommes, leurs mensonges, leurs fausses accusations mettent en danger la chair de Dieu. Qui peut comprendre et Le soulager ? » (« Dieu blessé aime l’homme », dans Suivre l’Agneau et chanter des cantiques nouveaux). Auparavant, je ne comprenais qu’en théorie la souffrance de Dieu pour sauver l’humanité. Maintenant que je me retrouvais dans une telle situation, je comprenais enfin à quel point Sa souffrance devait être grande ! Dieu, juste et saint, S’est fait chair pour vivre avec nous, qui sommes des hommes souillés et corrompus. Il a enduré toutes sortes de moqueries et d’insultes, de condamnations et de diffamations, de persécutions et de poursuites afin de nous sauver. Souvent, même ceux d’entre nous qui croient en Dieu ne Le comprennent pas, Le comprennent mal même et Le blâment. Tous ces coups sont très pénibles pour Dieu, et pourtant Il porte encore Ses cicatrices et aime l’humanité. Son tempérament est si grand, si honorable ! Dans le passé, j’avais lu ceci dans la Bible : « Car, comme léclair resplendit et brille dune extrémité du ciel à lautre, ainsi sera le Fils de lhomme en son jour. Mais il faut auparavant quil souffre beaucoup, et quil soit rejeté par cette génération » (Luc 17:24-25). C’est seulement ce jour-là que j’ai vu que ces paroles s’étaient réellement accomplies ! Cela me rendait vraiment triste et je regrettais de ne jamais avoir tenu compte de la volonté de Dieu auparavant… Avant que je puisse retrouver mon calme, les policiers ont accroché autour de mon cou une pancarte qui disait « Membre de Xie Jiao » et ont pris ma photo. Ensuite, ils m’ont ordonné de m’accroupir et de pointer du doigt du matériel évangélique pendant qu’ils prenaient plusieurs autres photos. J’avais tellement mal aux jambes que je pouvais à peine rester accroupie. À ce moment, mon téléphone portable a commencé à sonner et, surprise, je me suis dit : « Ce doit être un frère ou une sœur de l’Église qui appelle. Je ne dois absolument pas les impliquer ! » J’ai rapidement saisi mon téléphone portable et l’ai jeté par terre, le brisant en morceaux. Cela a immédiatement enragé les policiers. Ils semblaient avoir perdu la tête. Ils m’ont relevée par le col, puis m’ont violemment giflée à plusieurs reprises. J’ai immédiatement commencé à sentir mon visage brûler comme s’il était en feu et mes oreilles bourdonnaient tellement que je n’entendais rien. Puis, ils m’ont roué de coups de pied de toutes leurs forces. Leur colère toujours inassouvie, ces policiers diaboliques m’ont traînée dans une pièce obscure et m’ont poussée le dos contre le mur pour me gifler. Ensuite, ils ont recommencé à me frapper. J’ai réussi à retenir mes larmes et j’ai prié Dieu en silence : « Ô Dieu Tout-Puissant, je crois que Ta bonne volonté est derrière tout ce qui m’arrive maintenant. Peu importe les tourments que me font subir ces policiers diaboliques, je Te rendrai toujours témoignage et je ne me rendrai pas à Satan ! » À ma grande surprise, après cette prière, soudainement l’ouïe m’est revenue. Tout ce que j’ai pu entendre, c’était un policier diabolique qui disait : « Elle est vraiment têtue, celle-là. Elle n’a pas versé une larme ni laissé échapper un son. Peut-être que nous ne lui en avons pas donné assez. Va chercher la matraque électrique et on verra si ça la fera parler ! » Un autre policier a attrapé une matraque électrique avec laquelle il m’a frappée brutalement sur la cuisse. Une douleur intense m’a aussitôt traversée, me faisant tellement mal que je me suis immédiatement effondrée par terre. Ma tête a heurté le mur et du sang a commencé à couler. Les policiers m’ont pointée du doigt et ont hurlé : « Arrête de faire semblant. Debout ! Si tu ne te lèves pas dans trois minutes, on recommencera à te frapper. Ne pense même pas à faire la morte ! » Peu importe leurs cris, je ne pouvais vraiment pas bouger. Ils ont donc fini par me tabasser violemment à coups de pied une nouvelle fois avant de s’arrêter.

Je ne tenais vraiment plus le coup face à la torture brutale et inhumaine infligée par ces policiers. J’ai prié Dieu avec ferveur : « Ô Dieu Tout-Puissant ! Je ne peux pas tenir beaucoup plus longtemps. S’il Te plaît, donne-moi la foi et la force ! » Au milieu de mes souffrances intenses, un cantique des paroles de Dieu m’est venu à l’esprit : « Puisque tu crois en Dieu, tu dois Lui remettre ton cœur. Si tu offres et places ton cœur devant Dieu, alors pendant l’épurement, il te sera impossible de nier Dieu ou de laisser Dieu. […] Quand le jour viendra où tu seras soudainement confronté aux épreuves de Dieu, tu seras non seulement capable de rester à côté de Dieu, mais aussi de pouvoir rendre témoignage à Dieu. À ce moment-là, tu seras comme Job et comme Pierre. Ayant rendu témoignage à Dieu, tu L’aimeras véritablement, et tu donneras volontiers ta vie pour Lui ; tu seras le témoin de Dieu et le bien-aimé de Dieu. L’amour qui a connu l’épurement est fort, et non pas faible. Quels que soient le moment où Dieu te soumet à Ses épreuves et la manière dont Il le fait, tu es capable d’abandonner tes préoccupations au sujet de ta vie et de ta mort, de mettre volontiers tout de côté pour Dieu et de supporter avec joie toutes choses pour Dieu – et donc ton amour sera pur et ta foi réelle. C’est alors seulement que tu seras quelqu’un qui est vraiment aimé par Dieu et qui a vraiment été rendu parfait par Dieu » (« Devant Dieu, donne ton cœur si tu crois en Lui », dans Suivre l’Agneau et chanter des cantiques nouveaux). L’éclairage de Dieu m’a permis de comprendre Sa volonté et m’a également donné une foi et une force inépuisables. J’ai prié Dieu de nouveau : « Ô Dieu ! Je crois que tout ce qui m’arrive aujourd’hui se passe avec Ton consentement, et Ta bonne volonté est derrière tout cela. Grâce au spectacle donné par ces démons, je m’aperçois enfin que les agences de maintien de l’ordre travaillant pour le compte du PCC sont des organisations violentes auxquelles je ne peux pas me soumettre. Je souhaite seulement Te donner mon cœur et me tenir de Ton côté. Ô Dieu ! Je sais que ce n’est qu’en traversant de telles épreuves et de tels épurements que mon amour pour Toi peut être renforcé. Si Satan m’enlève la vie aujourd’hui, je n’aurai quand même aucune plainte. Pouvoir Te rendre témoignage est mon honneur en tant qu’être créé. Dans le passé, je n’ai pas bien accompli mon devoir et je Te dois tellement. Avoir la chance de mourir pour Toi aujourd’hui est la chose la plus signifiante. Je souhaite T’obéir. » J’étais très émue après cette prière. J’ai eu le sentiment qu’endurer cette douleur pour Dieu était incroyablement signifiante. Même si je mourais, cela en valait la peine !

Une dizaine de minutes plus tard, une policière est venue et m’a aidée à me lever. Feignant la gentillesse, elle a dit : « Regarde-toi. À ton âge, avec tes deux enfants à la fac, est-ce que toute cette souffrance en vaut vraiment la peine ? Dis-nous tout simplement ce que nous voulons savoir et on te relâchera tout de suite. » Elle a vu que je ne répondais pas et a donc poursuivi : « Tu es mère, alors tu devrais penser à tes fils. On vit maintenant sous le domaine du Parti communiste et son gouvernement s’oppose à toutes les croyances religieuses et les réprime. Il déteste particulièrement ceux qui croient en Dieu Tout-Puissant. Si tu persistes à t’opposer au gouvernement, t’as pas peur que toute ta famille se retrouve impliquée ? À un moment, tes parents et ton mari seront tous impliqués. Tes fils et tes petits-fils peuvent oublier l’idée de rejoindre l’armée et de devenir cadre ou fonctionnaire. Personne ne les engagera, même pour être des gardes de sécurité. Tu veux que tes fils ne soient qu’ouvriers quand ils seront grands ? Tu veux qu’ils ne fassent que des petits boulots comme toi et restent pauvres toute leur vie ? » Alors que Satan tentait son stratagème rusé contre moi, les paroles de Dieu me vinrent à l’esprit : « Pour tout ce qui se produit dans l’univers, J’ai toujours le dernier mot. Y a-t-il quelque chose qui ne soit pas dans Mes mains ? Tout ce que Je dis est accompli et qui, parmi les êtres humains, peut changer Ma pensée ? » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Les paroles de Dieu à l’univers entier, Chapitre 1). Les paroles de Dieu m’ont permis de percer à jour l’habile stratagème de Satan, et j’ai compris qu’ils essayaient de me forcer à parler en utilisant l’avenir de mes enfants comme moyen de pression. Je savais cependant que notre destin en tant qu’êtres humains n’est pas entre nos mains, ni celles de la police, mais entre les mains de Dieu. Les futurs emplois de mes enfants et le fait qu’ils soient riches ou non, tout cela dépendait de Dieu. En réfléchissant à cela, je ne me suis pas sentie contrainte par la police le moins du monde. La direction des paroles de Dieu m’a permis de vraiment percevoir qu’Il était à mes côtés, me protégeant, et j’ai commencé à Lui faire confiance encore plus résolument. Ainsi, j’ai tourné la tête et suis restée silencieuse. La policière m’a bien réprimandée puis est sortie, mécontente.

La nuit étaient en train de tomber. Voyant qu’ils ne pouvaient rien obtenir de moi ni de mes sœurs de l’Église, ils n’ont pas eu d’autre choix que de nous envoyer au centre de détention du xian. Là-bas, la police a dit que notre affaire était très grave et que nous devions nous rendre à la maison de détention municipale. Lorsque nous sommes arrivés là-bas, il était déjà plus d’une heure du matin. Je ne voyais rien d’autre que des grandes portes à barreaux en métal, les unes à la suite des autres. Tout était si sombre et terrifiant. À la première porte, nous avons dû retirer tous nos vêtements et nous soumettre à une fouille corporelle. Ils ont ensuite coupé tous mes boutons et fermetures à glissière et j’ai dû porter les vêtements déchirés. J’avais l’impression d’être une mendiante. À la deuxième porte, nous avons dû subir un examen physique. Ils ont vu les ecchymoses sur mes jambes, causées par le tabassage des policiers. Ils ont vu aussi qu’il m’était difficile de marcher, mais ils se sont contentés de regarder et de mentir en disant : « Tout cela est parfaitement normal. Pas de quoi s’inquiéter. » Le règlement de la prison dispose clairement qu’un traitement doit être prescrit si une maladie ou une blessure est découverte au cours de l’examen physique, mais, en réalité, il leur importe peu que les prisonniers vivent ou meurent. Ils m’ont dit sur un sarcastique : « Vous qui croyez en Dieu Tout-Puissant, vous avez la protection de Dieu. Vous pouvez donc tenir le coup. » J’ai été emmenée dans une cellule, où une prisonnière a sorti la tête sous ses draps et a crié : « Déshabille-toi complètement ! » Je l’ai suppliée de ne pas me faire enlever mes sous-vêtements, mais elle m’a simplement adressé un sourire malicieux et m’a dit : « Si tu viens ici, tu dois suivre les règles. » Les autres prisonnières ont alors pointé la tête hors de leurs draps et ont commencé à faire toutes sortes de bruits terribles. Il y avait 18 prisonnières enfermées dans cette cellule d’un peu plus de 20 mètres carrés : des trafiquantes de drogue, des meurtrières, des arnaqueuses et des voleuses. Le travail de la « patronne » de l’endroit, la leader, consistait à punir les gens de toutes les façons possibles chaque jour. Elle tourmentait les prisonnières simplement pour le plaisir. Le matin, son bras droit m’a appris les règles et m’a dit que je devais passer la serpillière deux fois par jour. Elle me trouvait constamment des choses à faire et elle m’a dit que je devais toujours respecter mon quota de production et que je devais accélérer le pas, sinon je serais punie. Les gardiennes de prison agissaient comme des bêtes féroces et punissaient souvent les prisonnières sans aucune raison. L’une d’elles m’a menacée en disant : « La loi ici, c’est moi. Je m’en fous que tu me balances. Va me balancer si tu veux, et je t’en ferai voir de toutes les couleurs ! » Ces malveillantes gardiennes de prison étaient sans modération et totalement débridées. En prison, homme sans argent est un loup sans dent, et tant que l’on donnait de l’argent aux gardiennes, on n’était pas soumis à la « loi ». L’une des prisonnières était la femme d’un fonctionnaire qui avait détourné une grosse somme d’argent. Elle donnait souvent de l’argent aux gardiennes de prison et chaque jour, elle achetait des petites collations frites à la « patronne ». En faisant cela, elle n’avait pas besoin de travailler toute la journée et obligeait les autres à laver sa vaisselle et à plier ses draps. Je vivais dans cette cellule de prison infernale, sans argent ni droits, et devais supporter toutes sortes de harcèlement et de tourments tous les jours. Néanmoins, je trouvais quand même du réconfort dans la présence de deux sœurs de l’Église avec moi dans cette prison. Nous étions comme une famille. Pendant cette période difficile, nous échangions entre nous chaque fois que nous en avions l’occasion. Nous nous soutenions et nous aidions mutuellement. Nous comptions constamment sur Dieu, Lui demandant de nous donner la foi et la force. Chacune de nous aidait et soutenait les autres et, ensemble, nous avons survécu à cette terrible expérience.

Les policiers m’ont interrogée quatre fois de plus pendant que j’étais dans la maison de détention. Une fois, les hommes qui sont venus m’interroger se sont présentés comme provenant du Bureau municipal de sécurité publique et de l’Unité de sécurité nationale. Je me suis dit : « Quelqu’un du Bureau municipal de sécurité publique sera sûrement de plus haut calibre et plus éduqué que les policiers de mon commissariat local. Ils doivent appliquer la loi de façon juste. » Toutefois, la réalité n’était pas telle que je l’avais imaginée. À peine l’homme du Bureau municipal de la sécurité publique est-il entré dans la pièce qu’il s’est affalé sur une chaise et a posé ses pieds sur la table. Son corps entier dégageait de l’orgueil et il me regardait avec mépris. Il s’est ensuite levé et s’est approché de moi. Il a longuement tiré sur cigarette et m’a soufflé la fumée dans le visage. Voyant cela, j’ai finalement compris que les policiers du PCC sont tous le mêmes. Je ne pouvais m’empêcher de rire de moi-même pour avoir pensé que cet homme serait différent. J’ignorais quels stratagèmes ils allaient essayer sur moi ensuite, alors j’ai prié Dieu silencieusement : « Ô Dieu Tout-Puissant. S’il Te plaît, donne-moi la sagesse de vaincre Satan. Permets-moi de Te glorifier et de Te rendre témoignage. » Juste à ce moment-là, le policier de l’Unité de sécurité nationale a dit : « On sait déjà tout sur toi. Coopère avec nous et on te relâchera. » Je lui ai jeté un coup d’œil et j’ai éclaté de rire. Pensant que j’étais prête à faire un compromis, il a demandé : « Tu es prête à coopérer maintenant ? » J’ai répondu : « J’ai dit tout ce que j’avais à dire depuis longtemps. » Cela a immédiatement enragé le policier diabolique qui a commencé à me crier des obscénités. « On essaie de te proposer une façon digne de t’en sortir, et tu la refuses ! Même si tu ne parles pas aujourd’hui, j’ai tout le temps du monde à passer avec toi. Je vais retirer tes fils de l’école et m’assurer qu’ils ne peuvent pas terminer leurs études. » Ils ont ensuite sorti mon téléphone portable et m’ont menacée : « De qui sont les numéros sur ta carte SIM ? Si tu ne nous le dis pas aujourd’hui, tu recevras une peine de prison de sept ou huit ans. On veillera à ce que les autres prisonnières te tourmentent constamment, et tu regretteras de ne pas être morte ! » Peu importe à quel point il me pressait pour obtenir des réponses, je ne disais rien. Je n’avais même pas peur, car les paroles de Dieu m’éclairaient au plus profond de moi : « Parce que tu dois résister à de telles souffrances pour être sauvé et survivre, et c’est prédestiné. Donc, que cette souffrance t’arrive est une bénédiction pour toi. […] La signification derrière cela est trop profonde, trop importante » (« Ceux qui ont perdu l’œuvre du Saint-Esprit courent le plus de risques », dans Sermons de Christ des derniers jours). Cet interrogatoire a duré deux heures et demie. Voyant qu’ils n’avaient rien obtenu de moi, ils m’ont lancé de nouvelles menaces et sont ensuite partis, l’air abattu.

Le 6 janvier 2013, les policiers ont changé de tactique et ont dit qu’ils allaient me ramener à la maison. Ils m’ont fait porter l’uniforme des prisonnières, m’ont mis des menottes et ramenée au poste de police local dans un fourgon de la prison. Quand je suis arrivée là-bas, on m’a dit que ces policiers diaboliques avaient retrouvé mes fils et mes beaux-parents, avaient fouillé notre maison, questionné les voisins et qu’ils avaient ainsi pu se faire une bonne idée de ce que j’avais fait au cours des dernières années. L’un des policiers a dit : « Nous avons cherché cette femme pendant des années sans jamais l’attraper. Quand son mari est décédé, elle n’a passé qu’une seule nuit à la maison. Nous avons perdu des jours chez elle à l’attendre. Lorsque son fils a été opéré du cœur, nous sommes allés à l’hôpital pour l’arrêter, mais elle n’est jamais venue. Elle croit si fort en Dieu qu’elle a abandonné toute sa famille. Maintenant que nous l’avons, nous devons lui régler son compte une bonne fois pour toutes ! » À ces mots, mon cœur a commencé à protester : « Quand est-ce que je n’ai jamais voulu rentrer chez moi ? La mort de mon mari a été accablante et j’étais terriblement inquiète lorsque mon fils a été opéré du cœur. Je voulais tellement être auprès de lui. Je ne les ai pas abandonnés. C’est le gouvernement du PCC qui m’a persécutée et pourchassée continuellement, m’empêchant totalement de rentrer chez moi ! » La fourgonnette filait le long de la route menant à la maison et je pleurais silencieusement dans mon cœur. Je priais Dieu sans arrêt : « Ô Dieu ! Je suis restée loin de chez moi depuis des années à cause de la persécution du PCC. Je vais bientôt voir ma famille et j’ai peur de faiblir quand je vais les voir, peur de succomber à l’habile stratagème de Satan. S’il Te plaît, aide-moi et permets-moi de vivre avec la dignité et le cran d’une personne fidèle à Dieu, même face à Satan. Ne me laisse pas être dupée par eux. Je demande seulement de Te rendre témoignage pour Te satisfaire ! » Après avoir terminé ma prière, je me suis sentie beaucoup plus détendue et j’ai ressenti un sentiment de libération. Je savais que c’était Dieu qui m’accompagnait et me donnait la force. Juste avant d’arriver chez moi, les policiers se sont arrêtés sur le bord de la route. Vêtue de mon uniforme de prisonnière et menottée, j’ai été obligée de les conduire chez moi à pied. Tous mes voisins se tenaient à distance, me fixaient et faisaient des gestes dans ma direction. Je pouvais les entendre m’insulter et se moquer de moi dans mon dos. Lorsque nous avons franchi la porte qui menait à la cour, j’ai aussitôt vu mon fils qui était là à laver des vêtements. Il m’a entendue entrer, mais n’a pas levé la tête, et j’ai su alors qu’il me détestait. Mes beaux-parents avaient grisonné et ma belle-mère est venue saluer ces policiers diaboliques, mais est ensuite restée silencieuse. Un policier diabolique a demandé : « Cette femme, c’est votre belle-fille ? » Elle a hoché légèrement la tête. Il a ensuite commencé à menacer mes beaux-parents : « Si elle ne coopère pas avec nous, nous devrons appeler l’école et ses fils seront renvoyés en un rien de temps. On va même couper vos allocations et tous les autres avantages que vous recevez. » Mes beaux-parents âgés ont blêmi en entendant ces menaces et répondu d’une voix tremblante. Ils n’ont pas tardé à reconnaître que j’étais absente depuis six ou sept ans et que j’avais pratiqué ma foi ailleurs. Les policiers ont ensuite crié : « Le Parti et le peuple ont très bien pris soin de vous pendant toutes ces années. Alors, dites-nous, le Parti communiste est-il bon ? » Ma belle-mère était si effrayée qu’elle a immédiatement répondu : « Oui, il l’est. » Les policiers ont alors demandé : « Et ses politiques actuelle sont-elles bonnes ? » Elle a répondu : « Oui, elles le sont. » « Et toutes les catastrophes qui se sont produites dans votre famille, a poursuivi le policier, et la mort de votre fils, c’était la faute de votre belle-fille, non ? Ce n’est pas elle qui a attiré autant de malheurs à votre famille ? » Ma belle-mère a baissé la tête puis acquiescé timidement. Voyant que leur stratagème avait fonctionné, les policiers m’ont traînée à l’intérieur et m’ont montré toutes les récompenses que mon fils avait remportées et qui étaient accrochées au mur. L’un d’entre eux a alors pris des airs et m’a pointé du doigt, me réprimandant : « Je n’ai jamais rencontré quelqu’un avec aussi peu d’humanité que toi de toute ma vie. Un si bon fils, mais toi, tu l’abandonnes tout simplement et t’enfuies pour croire en Dieu ! Qu’est-ce que tu gagnes en faisant cela ? » En regardant sur le mur toutes les récompenses que mon fils avait remportées, j’ai pensé à l’influence de ma foi sur ses études et à la manière dont mes beaux-parents étaient menacés et intimidés. Ma famille avait été déchirée ! Mais qui en était la cause ? Était-ce seulement à cause de ma foi ? Ma foi en Dieu consiste à chercher la vérité et suivre le bon chemin dans la vie. Quel mal y a-t-il à cela ? Si le PCC ne m’avait pas poursuivie et persécutée, aurais-je dû rester loin de chez moi et vivre en clandestinité pendant toutes ces années ? Et pourtant, ils m’accusaient faussement de ne pas me soucier de ma famille et de ne pas vivre ma vie. En agissant ainsi, ne déformaient-ils pas clairement les faits et ne faussaient-ils pas la vérité ? À ce moment-là, la haine que je ressentais à l’intérieur pour ces démons de Satan a surgi et était sur le point de jaillir comme un volcan en éruption. Je voulais crier : « Démons de Satan ! Je vous déteste ! Je vous déteste jusque dans la moelle de mes os ! N’est-ce pas la persécution du gouvernement du PCC qui m’a forcée à rester loin de chez moi toutes ces années ? Est-ce que je ne voulais pas être aux côtés de mon fils pour lui donner l’amour et la chaleur d’une mère ? Est-ce que je ne voulais pas vivre dans la paix et le bonheur avec ma famille ? Et pourtant, vous, les démons de Satan, vous vous transformez soudainement maintenant et prétendez être de bonnes personnes. Vous nous faites des reproches, accusez Dieu de tout le mal qui est arrivé à notre famille et rejetez toute la responsabilité sur moi. Vous faussez vraiment la vérité et dites des bêtises ! Vous, les esprits diaboliques, vous êtes si pervers et vous jouez aux innocents alors que vous êtes les pires des criminels. C’est vous les véritables porte-malheurs et les mauvais présages qui apportent la poisse ! Le gouvernement du PCC est le principal responsable de la destruction de ma famille ! Quel bonheur y a-t-il à proprement parler pour les habitants de ce pays ? » Une fois leur charade terminée, ils ont crié : « Bouge-toi ! », et m’ont ordonné de sortir de la maison. Je rends grâce à Dieu Tout-Puissant de m’avoir protégée et permis de percer à jour les habiles stratagèmes de Satan, de voir clairement la méchanceté réactionnaire du PCC diabolique et de tenir ferme dans mon témoignage !

Le 12 janvier, les policiers m’ont interrogée pour la dernière fois. Deux policiers ont, encore une fois, essayé de me forcer à dénoncer mes frères et sœurs, mais peu importe leurs menaces et leurs tourments, j’ai simplement dit que je ne savais rien. Ils se sont immédiatement mis en colère. Ils ont commencé à me gifler violemment et m’ont tiré les cheveux comme s’ils étaient devenus fous. Ils se tenaient de chaque côté de moi, me poussant de tous côtés et me donnant des coups de pied aussi fort que possible dans les jambes. Ils m’ont ensuite frappée à la tête avec un tuyau de cuivre en criant : « Tu penses que je ne vais pas te frapper ? Qu’est-ce que tu y peux, de toute façon ? Voyons à quel point tu es dure ! » Je rends grâce à Dieu Tout-Puissant qui m’a protégée. Bien qu’ils me fassent subir une telle torture, je pouvais seulement sentir mon corps s’engourdir et je ressentais très peu de douleur. Ces deux policiers diaboliques m’ont torturée pendant quatre heures, jusqu’à ce qu’ils soient complètement épuisés et transpirent abondamment. Alors seulement ils se sont arrêtés. Ils se sont assis sur un canapé, à bout de souffle, et ont dit : « Très bien. Tu vas passer tout le reste de ta vie en prison et tu ne seras plus jamais libre, même dans la mort ! » Je n’ai rien ressenti quand je les ai entendus dire cela, car j’avais déjà endurci mon cœur et m’étais juré de ne jamais capituler devant ces diables, même au prix de ma propre vie. J’ai prié Dieu en silence : « Ô Dieu, je souhaite me donner à Toi. Même si les policiers diaboliques m’enferment pour le reste de ma vie, je Te suivrai quand même jusqu’au bout. Je Te louerai même si je suis jetée en enfer ! » Quand je suis retournée dans ma cellule, je m’attendais vraiment à être envoyée en prison pour le reste de ma vie. Quelle surprise quand j’ai vu que Dieu m’ouvrait une porte. Dans l’après-midi du 16 janvier, les policiers m’ont relâchée sans aucune accusation.

Cette expérience déchirante était comme un cauchemar dont je ne peux tolérer le souvenir. Jamais dans mes rêves les plus fous je n’aurais pu imaginer qu’une femme aussi ordinaire que moi devienne un « objet d’intérêt » pour la police simplement pour avoir cru en Dieu, ou que je sois considérée comme une ennemie par le gouvernement du PCC et exposée à un tel danger mortel. Une fois, au cours d’un interrogatoire, je leur ai demandé : « Qu’est-ce que j’ai fait de mal ? Quelle loi ai-je enfreinte ? Qu’est-ce que j’ai dit contre le Parti ou contre le peuple ? Pourquoi ai-je été arrêtée ? » Les policiers ont été incapables de répondre à mes questions. Ils ont donc seulement crié : « Que tu voles, que tu tues, que tu déclenches des incendies ou que tu vendes ton corps, on s’en fiche. Par contre, en croyant en Dieu, tu t’opposes au Parti communiste et tu dois être punie ! » Des mots aussi autoritaires, tyranniques et mensongers sont sortis directement de la bouche du diable ! Croire en Dieu et L’adorer est un principe inaltérable. C’est en accord avec la volonté du ciel et avec le cœur des gens. Le gouvernement du PCC résiste à Dieu et interdit aux gens de suivre le droit chemin. À la place, il blâme ses victimes et prétend sans vergogne que nous sommes ses ennemis, exposant ainsi complètement son essence démoniaque ! Non seulement le gouvernement du PCC résiste frénétiquement à l’œuvre de Dieu et arrête les fidèles, mais il invente également des rumeurs pour tromper les gens, afin que tout le monde croie ses mensonges, nie Dieu et Lui résiste. Il détruit également les chances des gens d’atteindre le vrai salut. Le PCC a vraiment trop de mauvaises choses pour les énumérer et a provoqué la colère à la fois de l’homme et de Dieu ! Après avoir enduré les souffrances causées par ces démons, je suis parvenue à voir avec une clarté absolue l’essence réactionnaire et opposée à Dieu du PCC qui va à l’encontre de la volonté du ciel, et je suis vraiment parvenue à apprécier l’amour et l’attention de Dieu. J’ai vu que l’essence de Dieu est la beauté et la bonté. Chaque fois que je souffrais beaucoup ou qu’il m’était très difficile de supporter ma douleur, les paroles de Dieu étaient en moi. Elles me guidaient et m’éclairaient, me donnaient la force et la foi et elles me permettaient de percer à jour les stratagèmes de Satan et de tenir ferme. J’ai senti la présence et la direction de Dieu, et c’est alors seulement que j’ai pu surmonter toutes les difficultés et tenir ferme dans mon témoignage. L’amour de Dieu est si grand ! Dorénavant, je consacrerai tout mon être pour Lui rendre à Son amour, et je chercherai à gagner la vérité et à vivre une vie qui a du sens.

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